Un fond noir de circonstance, une capture d’écran de la vidéo attestant des faits, et ce titre-slogan : “Black lives matter” (“la vie des Noirs compte”). La une endeuillée du magazine américain Time est à la hauteur des événements qui se sont déroulés à North Charleston (Caroline du Sud) mardi dernier. Read TIME’s new cover […]
Un fond noir de circonstance, une capture d’écran de la vidéo attestant des faits, et ce titre-slogan : « Black lives matter » (« la vie des Noirs compte »). La une endeuillée du magazine américain Time est à la hauteur des événements qui se sont déroulés à North Charleston (Caroline du Sud) mardi dernier.
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— TIME.com (@TIME) 9 Avril 2015
Pour rappel, un policier blanc a tué froidement un homme noir qui tentait de prendre la fuite, l’abattant de cinq balles dans le dos (il en a tiré huit en tout). Une vidéo tournée à l’aide d’un smartphone et diffusée par le New York Times, est accablante pour le policier, qui demande à sa victime, Walter L. Scott, de mettre ses mains dans le dos et lui passe les menottes alors qu’il agonise au sol.
Fait extrêmement rare aux Etats-Unis : la vidéo a permis l’arrestation du policier, Michael T. Slager, avant même les résultats de l’enquête. Il a été inculpé pour meurtre et renvoyé des forces de l’ordre trois jours après les faits.
Le Time avait fait polémique pour avoir noirci la peau d’un Noir
« Black lives matter » est une référence à un slogan apparue en 2012, suite au meurtre de Trayvon Martin, un adolescent afro-américain de 17 ans. A l’époque, l’homme qui l’avait abattu n’avait d’abord pas été inculpé, puis avait été jugé non-coupable. Avec cette nouvelle affaire, « Black lives matter » n’est plus seulement une revendication, mais une affirmation.
Le Time ne s’est pas toujours illustré par le caractère progressiste de ses unes lorsqu’elles concernaient des afro-américains. En 1994, sa couverture de l’affaire O. J. Simpson, accusé d’avoir tué son ex-épouse et le compagnon de celle-ci, avait fait polémique. Et pour cause : la peau de l’accusé avait été noircie et son numéro de prisonnier inclus dans le portrait affiché en une du magazine. L’illustrateur s’était justifié par des motifs « artistiques ». Newsweek avait publié la même photo non retouchée en une la même semaine.
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