Né aux Etats-Unis, le phénomène du revenge porn a pris de l’ampleur ces dernières années en France et déjà fait plusieurs victimes, laissant le système judiciaire français non adapté jusqu’ici. Cette “vengeance pornographique” consiste à mettre en ligne des vidéos intimes, sans le consentement des personnes concernées. Selon une étude américaine, elle concerne à 90 % des femmes, et dans […]
Né aux Etats-Unis, le phénomène du revenge porn a pris de l’ampleur ces dernières années en France et déjà fait plusieurs victimes, laissant le système judiciaire français non adapté jusqu’ici. Cette “vengeance pornographique” consiste à mettre en ligne des vidéos intimes, sans le consentement des personnes concernées. Selon une étude américaine, elle concerne à 90 % des femmes, et dans la majorité des cas et tient lieu de « punition » après une rupture amoureuse.
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Un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende
Ce type d’évènements très classes de châtiment 2.0 pourrait s’éteindre bientôt en France grâce à un amendement adopté jeudi dernier à l’Assemblée qui vise à pénaliser le revenge porn. Selon l’article 226-1 du codé pénal, est désormais passible d’un an de prison et de 45 000 euros d’amende “le fait de volontairement porter atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui […] en fixant, enregistrant ou transmettant, sans le consentement de celle-ci, l’image d’une personne se trouvant dans un lieu privé”.
Cette mesure a pour finalité d’équilibrer les sanctions pour ce type d’action, jusqu’ici très inégales. Pour preuve, la condamnation à un an de prison avec sursis et les 5 000 euros d’amende pour « préjudice moral » et « atteinte à la vie privée » infligée à un homme de 35 ans jugé à Metz en avril 2014 pour avoir diffusé des photos érotiques de son ex-compagne. Une peine qui semble lourde comparativement aux six mois avec sursis et 2 500 euros d’amendes qui ont puni un mois auparavant des faits similaires à Coutances dans la Manche, voire très lourde si on considère l’acquittement dans le Doubs d’un quadragénaire en juin 2013 qui avait diffusé sur Facebook des photos osées de son ex-compagne et une vidéo de leurs ébats. Il avait été relaxé par le tribunal estimant que l’abus de confiance n’était pas caractérisé.
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