309 députés estampillés La République en marche (LREM) à l’Assemblée nationale, c’est l’assurance pour Emmanuel Macron de pouvoir cheffer en toute tranquillité mais c’est aussi… 100 millions d’euros de financement public pour son parti durant les cinq années à venir.
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Rappelons que oute formation politique ayant obtenu au moins 1 % dans au moins 50 circonscriptions obtient 1,42 euro (contre 1,6 euro en 2012) par voix récoltée durant toute la durée du quinquennat. La victoire de la toute jeune formation politique aux élections législatives lui permet d’obtenir 9 millions d’euros de financement par an. Une somme à laquelle s’ajoutent les 12 millions d’euros annuels que lui apporteront ses députés. Le parti du président touchera donc, à partir de juin 2018, 20,5 millions d’euros par an, selon les calculs du Figaro. Alors que les formations politiques du « vieux monde » sont en débâcle, LREM, né il y a à peine plus d’un an, devient le parti politique le plus riche de France.
Maintenant que #LREM est le parti le +riche de Fr, on entend plus #Macron dire fièrement qu’il ne dépend pas de l’argent public
— François Friedrich (@FrancoisFried) 18 juillet 2017
Parce qu’elle ne veut rien faire comme les autres, la formation politique ne compte pas dédier cette manne financière aux échéances électorales prochaines. La somme doit servir à financer les six grands chantiers présentés le 8 juillet dernier par LREM, lors de son congrès. La feuille de route du parti est d’encourager l’initiative locale, soit des objectifs peu coûteux, à l’instar de la mise en place d’une « plateforme de mise en relation et d’accompagnement« , sorte de Facebook adressé aux militants. Quid des campagnes électorales futures à financer (dont les européennes en 2019) ? Comme par le passé, LREM prévoit de s’appuyer sur les financements privés.
Déménagement
Mouvement avant de devenir parti, LREM compte environ 373 000 adhérents. Réalisable en deux clics sur Internet, l’adhésion est gratuite et destinée à le rester grâce au trésor que s’apprête à amasser la formation d’Emmanuel Macron. Avant tout, le défi pour le parti est de retenir ses militants après 15 mois de conquêtes électorales intenses.
Mais parce qu’un parti reste un parti, il y a des préoccupations plus terre-à-terre dont même une formation qui se veut différente ne peut s’affranchir. Comme rémunérer des salariés permanents ou encore avoir un QG. Selon Le Figaro, l’immeuble qu’occupe actuellement LREM, dans le XVe arrondissement parisien, s’apprête à être détruit. Le parti cherche donc à s’installer dans de nouveaux locaux. Il n’est pas question d’acheter mais de louer, contrairement à l’usage des partis traditionnels.
Une nouvelle pratique à laquelle le Parti socialiste et Les Républicains devront peut-être se résoudre. Face à leurs dettes – plus de 62 millions d’euros pour LR – et la diminution drastique de leurs députés – le PS est passé de plus de 300 élus à l’Assemblée en 2012 à 29 – ils verraient dans la vente de leur siège une solution pour remonter la pente.
Le MoDem voit sa roue tourner. Dans le sillon du succès de LREM, le parti de François Bayrou, qui a ressuscité avec 43 députés élus, va recevoir 1,3 millions d’euros par an.
Si la France Insoumise surfe, elle, sur le rejet du président, elle touchera aussi le pactole avec 3,5 millions d’euros par an. Encore tout jeune, le mouvement de Jean-Luc Mélenchon va pouvoir se consolider dans le temps.
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