Après le déferlement de remarques déplacées de la part de députés de droite, la militante écologiste suédoise leur répond.
De nombreux députés de droite se sont offusqués de la venue de Greta Thunberg à l’Assemblée nationale le 23 juillet, à l’invitation du collectif de parlementaires « Pour le climat, accélérons ». Ils ont même rivalisé d’inventivité pour tourner la jeune militante écologiste suédoise en dérision, comme si son message était ridicule. « Je respecte la liberté de penser… mais ne comptez pas sur moi pour applaudir une prophétesse en culottes courtes », écrit par exemple l’élu Les Républicains du Vaucluse Julien Aubert. « Prix Nobel de la peur », « gourou apocalyptique », « l’Assemblée se couvre de ridicule », « fée Clochette »... Les termes employés par les députés, pour le moins méprisants, ont fait réagir l’intéressée.
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Il fut un temps où la France préférait s’inspirer de Marie Curie plutôt que de la fée Clochette. #GretaThumberg
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) July 23, 2019
“Ils ont plus peur de moi que du vrai problème”
Dans une interview à Konbini News, elle déclare : « Ils ont plus peur de moi que du vrai problème. » Face aux accusations de faire partie d’un plan de « greenbusiness » ou de « capitalisme vert », elle rigole : « Je n’ai jamais rencontré de militants écologistes qui l’étaient pour l’argent. L’idée est absurde et me fait beaucoup rire. Non, il n’y a bien évidemment personne derrière ce que je dis. »
"Ils ont plus peur de moi que du vrai problème."
La jeune activiste écolo @GretaThunberg répond à ses détracteurs avant son discours ce mardi à l’Assemblée nationale 👇 pic.twitter.com/HYWCmBXTPj
— Konbini news (@konbininews) July 22, 2019
>> A lire aussi : Haine anti-Greta Thunberg : “Les gardiens du système climaticide ne trouvent plus d’arguments”
Considérant l’étendue des réactions qu’elle suscite, parfois proches de l’irrationnalité, elle affirme : « C’est triste, les gens sont désespérés et inventent des choses. » Au regard de ces déclarations, tempérées et désolées, l’Assemblée s’est, en effet, couverte de ridicule. « Les gardiens du système climaticide ne trouvent plus d’arguments », nous dit à ce sujet le sociologue Erwan Lecœur, pour expliquer la haine vicérale dont Greta Thunberg fait l’objet.
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