Samy Amimour, l’un des kamikazes du Bataclan, a été chauffeur de bus à la RATP pendant 15 mois, avant de démissionner en 2012. Depuis plusieurs années, selon le Parisien, la RATP constate une multiplication d’incidents liés à la religion. D’après le quotidien, les cas de radicalisation seraient essentiellement concentrés parmi les 17 000 chauffeurs de bus. […]
Samy Amimour, l’un des kamikazes du Bataclan, a été chauffeur de bus à la RATP pendant 15 mois, avant de démissionner en 2012. Depuis plusieurs années, selon le Parisien, la RATP constate une multiplication d’incidents liés à la religion. D’après le quotidien, les cas de radicalisation seraient essentiellement concentrés parmi les 17 000 chauffeurs de bus.
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Un recrutement discutable
« Pendant une période, la direction a eu un recrutement discutable, confie une source bien informée. Pour éviter le caillassage des bus dans certains quartiers, elle a embauché des grands frères au profil peu recommandable. Depuis, elle fait le ménage. »
Des propos tenus par une source au Parisien, qui ont été nuancé par Jacques Eliez, secrétaire général de la CGT, qui indique que la RATP a « des problèmes », mais qu’il n’y a pas « plus ou moins de radicalisation qu’ailleurs ».
Plusieurs témoignages d’employés recueillis par le Parisien montrent des comportements inquiétants. Une employée, qui souhaite garder l’anonymat, affirme que «cela a commencé il y a cinq à six ans. Quelques-uns à qui je faisais la bise ont refusé de m’embrasser, puis de me saluer. Et pourtant, je suis musulmane. D’autres refusaient de conduire un bus qui avait été précédemment conduit par une femme.»
Christophe Salmon, le secrétaire général de la CFDT RATP ajoute que « certains agents refusent de saluer une femme, arrivent en retard pour faire leur prière, ou même prient sur place. »
La RATP n’a pas accès aux fiches S
Jérôme Harnois, directeur de cabinet d’Elisabeth Borne, PDG de la RATP reconnait que plusieurs membres du personnel ont été sanctionnés pour des faits religieux : « sur les fiches S, nous n’avons aucune information. Mais dès que les autorités nous informent, nous prenons les décisions qui s’imposent. » Pour résoudre les éventuels conflits sur le sujet religieux, l’entreprise a mis en place une charte de la laïcité en 2013.
Selon Fabian Tosolini (CFDT Transports), la RATP serait maintenant« extrêmement vigilante » dans ses recrutements, en demandant un extrait de casier judiciaire vierge. La régie des transports serait « en discussion avec le ministère de l’Intérieur pour encore plus renforcer le contrôle des embauches sur certains métiers sensibles »
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