Jamais Jean-Marie Le Pen n’aura autant ressemblé à un pirate. D’après le JDD, des perquisitions menées cette semaine chez l’ancien leader du Front national ont mis au jour six coffres et 29 louis d’or. L’hebdomadaire du dimanche rappelle que le fisc était déjà sur la piste d’un compte offshore alimenté en or. Au domicile de […]
Jamais Jean-Marie Le Pen n’aura autant ressemblé à un pirate. D’après le JDD, des perquisitions menées cette semaine chez l’ancien leader du Front national ont mis au jour six coffres et 29 louis d’or. L’hebdomadaire du dimanche rappelle que le fisc était déjà sur la piste d’un compte offshore alimenté en or.
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Au domicile de Jean-Marie Le Pen, les policiers ont ouvert cinq coffres-forts. Une perquisition a aussi eu lieu dans les bureaux du domaine de Montretout, à Saint-Cloud, l’ancienne propriété Lambert dont a hérité Le Pen dans les années 1970 et dont il a longtemps fait son QG familial. À l’étage, les policiers ont percé un autre coffre, un vieux Napoléon III. A l’intérieur, 29 louis d’or, qui ont aussitôt été placés sous scellés. Au total, ce ne sont pas moins de six coffres qui sont visés dans cette enquête.
« Coffre-fort » de Jean-Marie LE PEN, après perquisition, le 4 novembre 2015. https://t.co/EJZVhw0PzK pic.twitter.com/Dxkkqtjhb8
— Jean-Marie Le Pen (@lepenjm) November 4, 2015
Tout part d’une enquête de la cellule Tracfin, chargée de lutter contre le blanchiment d’argent. L’enquête conduit à Gérald Gérin, majordome de Jean-Marie Le Pen, et suspecté d’être l’actionnaire d’une société, Balerton, immatriculée aux îles Vierges britanniques, qui contrôlerait un compte secret crédité d’une somme de l’ordre de 2 millions d’euros. Le gestionnaire de la société Balerton, l’avocat suisse Marc Bonnant, confirme son existence : « Le secret professionnel m’interdit de vous dire qui est l’actionnaire, mais je puis vous affirmer, confie l’avocat au JDD, que ce n’est ni Jean-Marie Le Pen ni sa fille Marine. »
« Une violence judiciaire injustifiée »
Selon Mediapart, le compte de Balerton serait crédité d’une somme de 2,2 millions d’euros, dont 1,7 million en lingots et pièces d’or. « Sans que ce soit nécessairement des lingots qui se baladent », nuance Me Bonnant, en assurant : « Depuis que je m’occupe de cette société, aucun centime n’est jamais venu de France ».
« Une nouvelle fois, je démens avoir transgressé la loi », a assuré Le Pen par communiqué depuis la république Dominicaine où il est en vacances, dénonçant « une violence judiciaire injustifiée ». En rage, il a aussi posté la photo du coffre Napoléon III éventré sur son site Internet. « Jean-Marie Le Pen est la cible du fisc depuis le début des années 1980, et plusieurs procédures déclenchées contre lui ont été abusives », assure au JDD un de ses anciens avocats fiscalistes, Me Allain Guilloux.
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