Carla Nova est la « plus grosse poitrine du X européen ». Mais elle sort aussi des disques, présente des shows érotiques, ou fait la promo des salons Eropolis (qui s’ouvrent le 19 septembre à Troyes), dont elle est la super marraine. Entretien.
Qu’est-ce que tu faisais avant d’arriver dans le X ?
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Je suis née et j’ai grandi à Chambéry où j’ai eu une enfance plutôt classique. J’ai eu ensuite un BAC en sciences médico-sociales et j’ai travaillé comme aide-soignante dans une maison de retraite. Depuis, j’ai atterrie à Sedan, où malgré la pluie, j’aime beaucoup les Ardennes. Après, j’ai rencontré mon futur copain, avec qui je suis resté quatre ans, qui faisait du strip-tease. J’ai fait du strip’ et des shows à mon tour. On n’était pas du tout échangistes. Il m’a pris sous son aile, il voulait me lancer dans le X, construire l’image Carla Nova. On a rencontré alors « V. Communications », avec lesquels il était clair que je ne tournerai qu’avec mon mec, et ils m’ont proposé un CDI…
Comment as-tu procédé après le split avec ton boy-friandise ?
J’ai vécu comme une crise d’adolescence, et puis j’ai découvert les joies de la vie de célibataire. Le patron de V. Communications m’a laissé le temps de me réadapter. J’ai fini par tourner un film avec Alana et Michael Cerrito mais j’ai compris que je n’avais plus envie de tourner. Il y a tellement d’autres business à côté des films proprement dits que je continue d’une autre façon. Un peu comme Clara Morgane, même s’il n’y a et qu’il n’y aura qu’une seule Clara Morgane. Je fais des shows, des salons… Un pote belge, DJ Joss, m’a même proposé de faire un featuring sur un single, Sex toy, c’était juste un délire entre nous. Je ne savais pas ce que ça allait donner et maintenant, j’en fais la promo.
Après Cauet à la télé, tu étais en début de semaine aux Grosses têtes sur RTL…
(Elle coupe)… Je ne finirai pas dans le X, je pense à ma reconversion. J’ai encore beaucoup de choses à apprendre. J’adore la TV et la radio. Durant Les Grosses têtes, tu as dix minutes pour t’imposer, tu dois prouver encore et encore alors que pour eux tu resteras à jamais une actrice de X à gros seins. Au-delà de ces expériences, je me verrais bien animer un talk-show comme Brigitte Lahaie. Ces deux médias m’intéressent mais pour y parvenir, tu dois préserver ton image, ne pas faire n’importe quoi, limiter les tournages. Aujourd’hui, je cherche encore et je ne m’interdis rien, ou presque. Je pourrais éventuellement ouvrir un bar à Chambéry mais je ne me vois pas redevenir aide-soignante même si j’ai adoré faire ça. Ma vie actuelle est trop éloignée de celle d’avant pour ça.
Comment considérais-tu le monde du X avant de jouer dans des films ?
Avant d’en faire, cela me paraissait juste pas possible une seconde. En boîte, je n’arrêtais pas de dénigrer les gogos danseuses. Avec le recul, je crois que je devais être jalouse de ne pas être celle qui accroche tous les regards des mecs. Je sais que c’est un peu cliché mais le X et le strip m’ont servi de thérapie, d’en finir avec ma timidité.
De quelle façon, le X a-t-il influencé ta propre vie privée ?
Le X m’a permis d’assouvir des fantasmes basiques comme de coucher avec une fille. Je suis devenue plus libre, ma libido s’est débridée mais les tournages ne reflètent pas exactement la vie des hardeuses. Le rapport à la nudité devient plus banal, certaines gestes peuvent devenir mécaniques. Le gros problème, c’est aussi les mecs. Ils se mettent une pression terrible, ils s’attendent à ce que tu fasses des trucs extraordinaires. Tout devient compliqué. Il faut en trouver un qui soit capable d’accepter ce que tu fais.
Le marketing te présente comme « la plus grosse poitrine du X européen »…
Parfois, j’ai l’impression de n’être que des seins sur pattes. On ne voit plus rien d’autre. Je suis à la fois fière de ma poitrine mais c’est également pénible à vivre, de n’exister que par ça. Alors, okay, le marketing est basé sur mes gros seins mais cela me donne presque au final des complexes. Même si dans la vie de tous les jours, je suis un peu bling-bling, tout ça m’incite à être plus discrète.
Comment réagissent les femmes que tu croises ?
Elles sont gentilles en général, parfois elles me complimentent, on rigole… D’autres, plus rares, pensent que si je le vis mal, je l’ai bien cherché. Sinon, il y en a pour croire qu’ils sont siliconés…
Comment ont réagi tes proches quand ils ont appris que tu jouais dans des films X ?
Ma famille l’a très mal vécu. Quand j’ai signé mon contrat, je disais que je faisais des photos de charme mais il y a toujours des gens bien intentionnés qui finissent par le dire à tes parents ou à tes amis. Ma mère m’a téléphoné en me disant juste : « Tu sais pourquoi je t’appelle ? » Il y a eu un clash, mes parents liaient le monde du X à la prostitution et à la drogue. Il a fallu affronter le regard des gens autour de moi mais j’assume qui je suis et ce que je fais. Il y a eu une période un peu dure mais avec le temps et la médiatisation, les relations avec mes parents se sont normalisées. Je ne rentre pas dans les détails.
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