Coursiers, pro du fixie, abonnés velib’, les fous de deux roues se retrouvent désormais dans les nouveaux cafés cyclos. Ici, boire et conduire est enfin possible. À la Chouette, la Musette ou la Bicycletterie, les clients viennent à vélo boire un p’tit café, faire graisser leur chaine, papoter entre adeptes et s’en retournent, regonflés à […]
Coursiers, pro du fixie, abonnés velib’, les fous de deux roues se retrouvent désormais dans les nouveaux cafés cyclos. Ici, boire et conduire est enfin possible.
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À la Chouette, la Musette ou la Bicycletterie, les clients viennent à vélo boire un p’tit café, faire graisser leur chaine, papoter entre adeptes et s’en retournent, regonflés à bloc. L’apparition des velibs, l’aspiration à de nouveaux déplacements urbains, la mode du fixie, l’usage des coursiers, tous ont participé au mouvement naissant des cyclos cafés. Après les pionniers de la Bicycletterie lyonnaise et de la Musette nantaise, Paris embraye, avec retard mais vitesse grand V, sur cette mode venue des pays anglo-saxons. Inspirés des adresses de cafés filtres arrivées de New-York, ces nouveaux spots mélangent, dans un style très français, déco brute, bon café de la Brûlerie de Belleville et manutentionnaires hipsters tatoués de petits vélos. « On a la passion du deux roues, on ne prend jamais le métro », glisse avec son accent anglais Jacob Burk, co-fondateur du dernier né, la Chouette, et « arriver à faire deux choses en même temps, un café et une réparation, en ce moment, c’est très important pour les gens ».
Entre graisse à vélo et café crème, ces lieux hybrides calent muffins et clés à molette dans quelques mètres carrés conviviaux, habillés de seuls pneus, magazines Pédale et tabourets en selles. Là où l’on attendrait de gros plats de pâtes pour sportifs, on y mange plutôt sur le pouce, salades, wrap et jus frais en attendant qu’un frein soit resserré. C’est que, bien plus que des ateliers de mécano, ces cafés à vélos sont aussi bien des repères « à petites nanas qui prennent un thé vert qu’à mecs avec sac à dos et équipement », constate Marc Sich, fondateur du Steel Cyclewear & Coffeeshop.
À la Chouette, c’est café gratos si roue crevée. À la Musette, qui « restaure le cycliste et sa bicyclette », c’est 8€ le forfait expresso : un café + un dérailleur. Ici, Yvan Poirier a les mains dans le cambouis et son épouse, dans les carottes. Mais Eszter dispense aussi désormais des cours de petits dépannages pour femmes cyclistes. Ces bistrots slow life, apportent du service comme du rapport humain. La maison Velib’EXki, anime régulièrement des rendez-vous pour abonnés. « Ces cafés reflètent une philosophie, celle de faire durer le plaisir du vélo », analyse le designer industriel, Antoine Gastelier, créateur des Bécanes d’Antoine spécialisées dans la retape de vélos vintage, « aujourd’hui, le vélo en ville, c’est pas comme monter dans une bagnole, c’est aussi une aventure, un acte plus fort ».
La Bicycletterie
16 Rue Romarin, 69001 Lyon
La Musette
41 Quai Malakoff , 44000 Nantes
La Chouette
20 rue du Château d’Eau, 75010 Paris
Steel Cyclewear & Coffeeshop
58 Rue de la Fontaine au Roi, 75011 Paris
Velib EXki
22 Rue de la Chaussée d’Antin, 75009 Paris
Les Bécanes d’Antoine
https://www.facebook.com/lesbecanesdantoine
Cécile Cau
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