Sur les 575 salons de massage que compte la ville de Paris (selon l’Agence parisienne d’urbanisme), au moins 300 pratiqueraient des activités de prostitution, a estimé l’ancien préfet de police Bernard Boucault, et sont ainsi surveillés de près par les forces de l’ordre. Annonces de massages “érotiques” ou “naturistes” qui foisonnent sur Internet, brouillage entre […]
Sur les 575 salons de massage que compte la ville de Paris (selon l’Agence parisienne d’urbanisme), au moins 300 pratiqueraient des activités de prostitution, a estimé l’ancien préfet de police Bernard Boucault, et sont ainsi surveillés de près par les forces de l’ordre.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Annonces de massages « érotiques » ou « naturistes » qui foisonnent sur Internet, brouillage entre vocabulaire du massage et celui de la pornographie sur certains guides… Il y a bien un lien ténu entre une partie de cette pratique et le marché du sexe. Libération rapporte que de nombreux salons de massage parisiens « poussent les choses un peu plus loin » que la « relaxation promise » et pratiquent la « finition ». Aussi appelée « happy end » ou « happy finish », il s’agit en réalité d’une séance de masturbation à la fin d’un massage (Capital et Le Tag parfait ont essayé).
La nouvelle cible des Républicains
C’en est trop pour les habitants et les commerçants du 9e arrondissement. Depuis quelques semaines, ils sont de plus en plus nombreux à manifester leur colère face à ces salons peu vertueux qui fleurissent autour de chez eux, en affichant sur leurs devantures des petites pancartes « No Massage ». Ils ont même lancé une pétition. Interrogée par Le Figaro, une habitante du 9e s’alarme : « Rue Condorcet, trois salons ont ouvert depuis six mois. Tant que l’on ne voit pas trop ce qui s’y passe, cela n’est pas trop gênant. Mais là, ça prolifère, ça ne peut rien apporter de bon. »
Une autre pétition a été lancée contre ces salons par Nathalie Kosciusko-Morizet. chef de file de l’opposition au Conseil de Paris. Intitulée « Stop à l’hypocrisie », celle-ci est accompagnée d’un message dénonçant un double discours des pouvoirs publics sur la prostitution, qui aurait « pour partie quitté le trottoir », selon NKM, qui demande notamment de « renforcer les contrôles dans les salons de massage ».
Dernièrement, une autre élue Les Républicains a rejoint ce combat. Il s’agit de Delphine Bürkli, maire du 9e arrondissement de Paris. Elle a proposé à Frédéric Srour, président de l’Ordre des masseurs kinésithérapeutes, de travailler ensemble sur un projet de « Charte de qualité » des salons, qui référencerait les salons « vertueux » et donc dénoncerait, en creux, les « pratiques illégales ». Un projet qu’Hélène Bidard, adjointe (PS) au maire, considère insuffisant, ajoutant que la municipalité continuerait « à agir contre l’esclavage sexuel, mais avec les moyens de l’Etat, et non pas avec un label ».
{"type":"Banniere-Basse"}