Un nouvel hebdo satirique, créé par des anciens de Siné Hebdo, sera en kiosque tous les vendredis à partir du 10 septembre. L’originalité ? Une ligne dure côté humour.
Le concept tient dans le nom : La Mèche. Le nouvel hebdo satirique, en kiosque tous les vendredis à partir du 10 septembre, promet à ses lecteurs rien de moins qu’un « feu d’artifice ».
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
« Ce titre reprend la double dimension que nous voulons donner à notre journal. Celle, humoristique et festive de « danser sur une poudrière » ou « mettre le feu aux poudres », et l’autre, plus journalistique de « vendre la mèche » », explique Carlo Santulli, le directeur de la publication.
En 16 pages, pour deux euros, il revendique « un journal de trublions, pour rompre avec le ronron du politiquement correct et avaler le monde dans un éclat de rire ».
La bande de Siné Hebdo
La Mèche fonctionnera en équipe réduite de cinq permanents, assistés d’une nuée de dessinateurs et chroniqueurs. L’organisation et la ligne impertinento-irrévérencieuse revendiquée du canard rappellent Siné Hebdo, le journal satirique disparu en mars dernier. Normal : parmi le noyau dur, quatre anciens de Siné. La plupart des collaborateurs en sont également issus. La même bande, pour un journal différent ?
« On garde les fondamentaux propres aux journaux satiriques depuis 40 ans : le format tabloïd, la prégnance du dessin, le commentaire. Mais le rubricage sera plus clair, traditionnel, et, sans se prendre pour le Canard enchaîné, l’actu plus présente », explique Olivier Marbot, le rédacteur en chef.
« De la pure loufoquerie »
Parmi les nouveautés, l’hebdo traitera d’environnement. « Pas une écologie béate, on parlera aussi des fausses bonnes idées », précise Olivier Marbot. Et surtout, le ton restera avant tout rigolo. « Notre positionnement idéologique, proche d’une gauche radicale, reste clair. Mais le but n’est pas de faire pleurer dans les chaumières », explique Olivier Marbot.
« Il y aura une dimension humoristique sans idéologie ni moralisation qui dit ce qu’il faut penser. De la pure loufoquerie », renchérit Carlo Santulli.
En paraissant le vendredi, La Mèche souhaite aussi « sortir du traditionnel affrontement du mercredi entre les hebdos satiriques comme Charlie Hebdo ou Le Canard enchaîné », affirme Olivier Marbot. « Et puis nous souhaitons être une presse divertissante, légère, susceptible d’être lue le week end ! »
Ni aide extérieure ni publicité : la liberté
L’équipe revendique une liberté totale. « On s’autofinance, sans aide extérieure ni publicité. Le modèle est intégralement basé sur la vente en kiosque et les abonnés. Aucune interférence pour un espace de liberté complète », résume Carlo Santulli.
Un choix qui demande quelques sacrifices. Ni l’équipe, ni les collaborateurs ne seront rémunérés pour le moment et La Mèche n’a pas de locaux. « On fera un bilan dans les deux mois après le lancement pour voir où on en est. Si l’on vend 30 000 exemplaires, on est viables. En dessous, on verra », projette Olivier Marbot.
En tout cas, il croit au succès du projet.
« Les anciens lecteurs de Siné qu’on rencontre sont chagrinés de sa disparition, ils ne trouvent pas d’équivalent. D’ailleurs, après la disparition de Siné, les ventes de Charlie n’ont pas trop augmenté. On espère récupérer ce socle d’irréductibles ».
En attendant le lancement, l’équipe se fait la main chaque dimanche sur son site web, et engrange les soutiens sur Facebook.
{"type":"Banniere-Basse"}