La maison italienne Gucci choisit Arles et la nécropole des Alyscamps pour son prochain défilé croisière, prévu le 30 mai 2018. Ou comment une horde de mannequins se feront gladiateurs d’un jour.
Les défilés croisière portent bien leurs noms : avec eux, on voyage, et souvent loin. Louis Vuitton avait choisi Kyoto l’année dernière, Dior un parc naturel en Californie et Chanel se montrait à Singapour. A part une excursion outre-Manche pour un défilé à l’abbaye de Westminster à Londres, la maison Gucci n’avait pas décollé de son territoire italien. Alessandro Michele, directeur artistique de la marque, n’avait pas laissé au hasard le lieu : le Palais Pitti et son style Renaissance pour présenter sa collection croisière 2017 en avril dernier, parfaitement en accord avec la démesure du créateur.
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Un défilé à la nécropole des Alyscamps
C’est une nouvelle extravagance géographique que prépare le designer de Gucci pour la collection 2019. Mais ne cherchez pas en Italie, cette fois Michele embarque froufrous et mannequins dans les arène d’Arles, en France. Vestige romain parmi les plus ancien, la nécropole des Alyscamps, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, recevra donc la cohorte des journalistes, muses et influenceurs qui accompagnera le staff Gucci pour la présentation de la collection.
Passionné d’histoire, Alessandro Michele l’infuse dans ses décors et sa mode régulièrement, de la Renaissance du dernier défilé croisière à l’influence antique du show printemps-été 2018. On comprend ainsi mieux le choix de la ville d’Arles et des Alycamps, avec ce qu’elles ont de bagages historiques : la nécropole des Alyscamps est une des plus vieilles nécropoles romaines connues, ainsi qu’un lieu fréquenté par de nombreuses figures de l’histoire, de Jésus – qui aurait été présent à l’enterrement de Saint Trophimus – à Paul Gauguin et Van Gogh, qui avaient posé leur pinceaux dans les allées de la nécropole.
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Eccléctique, arty, antique : la nécropole des Alyscamps semble en effet cocher toutes les cases requises pour un défilé hors-normes selon Alessandro Michele. Ce sera la première fois qu’un défilé d’un telle ampleur s’y déroulera, et la première fois qu’un cimetière verra défiler autant de paillettes en un jour. Si l’on se rappelle que le Palais Pitti avait été investi par Gucci en 2017 parce que le Parthénon à Athènes n’était pas disponible, on peut penser que la France et la ville d’Arles offriront une belle revanche à Michele le 30 mai prochain.
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