Selon le ministère public suédois, l’auteur du crime -l’inventeur danois Peter Madsen- aurait prémédité son geste.
C’est l’un des faits divers les plus sordides de l’été dernier. Alors qu’il était accusé de l’assassinat de la journaliste suédoise Kim Wall lors d’un reportage à bord de son sous-marin en août dernier, Peter Madsen avait « seulement » reconnu avoir découpé son corps en octobre 2017. Il prétendait jusqu’ici que la journaliste était décédée des suites d’une « intoxication au monoxyde de carbone alors que lui se trouvait sur le pont ». Et niait toute forme de meurtre ou de viol.
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Attachée, violée et démembrée…
Mais le gouvernement suédois vient de révéler de nouvelles informations. Mardi 23 janvier, le ministère public suédois a annoncé que Peter Madsen a en réalité attaché et violé la journaliste, comme le montre cet article du Monde. Il l’a ensuite assassiné à bord du Nautilus, le sous-marin de 17 mètres de long, qu’il a lui-même construit.
L’inventeur aurait prémédité son geste puisqu’à bord du submersible se trouvaient une scie, des tournevis et des liens. Des outils auxquels Peter Madsen a eu recours pour « attacher, frapper, entailler et poignarder » la jeune femme. Le scientifique a été inculpé le 16 janvier, pour meurtre et agression sexuelle.
Le 10 août dernier, Kim Wall embarquait, seule, à bord du sous-marin artisanal de Peter Madsen pour un reportage. Dès le 11 août, le submersible est repêché par les autorités danoises entre les côtes du Danemark et de la Suède. Un naufrage qui pourrait bien s’avérer être un sabotage de la part de l’inventeur, pour faire disparaître les preuves. La journaliste est alors portée disparue. Son corps mutilé et démembré a été retrouvé le 21 août, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Copenhague.
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