Mardi 8 septembre, une journaliste hongroise filme des centaines de réfugiés en train de briser un cordon de police à Roszke, près de la frontière serbe, dans le sud de la Hongrie. Mais elle-même est filmée: elle fait d’abord un croche-pied à un père portant son enfant, avant de donner un coup de pied dans le […]
Mardi 8 septembre, une journaliste hongroise filme des centaines de réfugiés en train de briser un cordon de police à Roszke, près de la frontière serbe, dans le sud de la Hongrie. Mais elle-même est filmée: elle fait d’abord un croche-pied à un père portant son enfant, avant de donner un coup de pied dans le genou d’une petite fille courant dans sa direction. A cause de ces images, elle a été licenciée par N1TV, la chaîne qui l’employait.
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Dans une lettre mise en ligne par le journal conservateur hongrois Magyar Nemzet , Petra László tente de justifier ses actes:
Lage in #Roeszke #Hungary weiter schlimm – Polizei überfordert – Flüchtlinge durchbrechen Polizeikette – Verletzte! pic.twitter.com/GlMGqGwABb
— Stephan Richter (@RichterSteph) 8 Septembre 2015
Elle y explique dans un premier temps les circonstances de ses gestes : « Je filmais, des centaines de migrants ont brisé le cordon de police et l’un d’entre eux est venu vers moi, j’ai eu peur ».
Elle raconte ensuite ce qui a provoqué cette réaction violente : “Quelque chose a basculé en moi… J’ai pensé que j’étais attaquée et que je devais me protéger. Il est difficile de prendre de bonnes décisions dans des moments de panique”.
Un mouvement de panique donc, qui selon elle, ne saurait s’apparenter à un acte raciste : “Je ne suis pas une raciste sans cœur qui frappe des enfants. Je suis juste une mère sans emploi qui a pris une mauvaise décision. Je suis vraiment désolée ».
La journaliste a immédiatement été renvoyée de la chaîne N1TV, proche du parti d’extrême droite Jobbik, qui a immédiatement qualifié l’attitude de l’employée d’« inacceptable ». Une enquête criminelle a été ouverte jeudi 10 septembre, à la suite de plaintes déposées par deux partis de l’opposition. Le procureur en chef adjoint du comté de Csongrad, Sandor Toro, a déclaré que Dans le cadre de l’enquête, les autorités vont examiner si des délits plus graves ont été commis, rapporte Le Monde.
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