La mobilisation prend de l’ampleur en Guyane depuis plusieurs jours. Samedi 25 mars, l’Union des travailleurs guyanais (UTG), soutenue par plusieurs collectifs citoyens, a voté la grève qui doit débuter ce lundi. Les manifestants dénoncent de nombreux problèmes persistants dans le territoire ultramarin, en matière d’éducation, de santé, d’économie, de sécurité ou encore de logement, […]
La mobilisation prend de l’ampleur en Guyane depuis plusieurs jours. Samedi 25 mars, l’Union des travailleurs guyanais (UTG), soutenue par plusieurs collectifs citoyens, a voté la grève qui doit débuter ce lundi. Les manifestants dénoncent de nombreux problèmes persistants dans le territoire ultramarin, en matière d’éducation, de santé, d’économie, de sécurité ou encore de logement, et exigent la mise en place d’un “plan Marshall”. Le mouvement a été soutenu, dimanche, par Elie Domota, le leader du LKP guadeloupéen qui avait guidé la grève générale dans les Antilles françaises en 2009, souligne Le Monde.
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Plusieurs barrages installés
De nombreux groupes divers se sont agrégés au sein du « collectif pour la Gwiyann Dekolé » (« pour que la Guyane décolle »). On y trouve notamment des salariés d’EDF, des collectifs contre l’insécurité, des socioprofessionnels et des transporteurs. Depuis jeudi, plusieurs barrages obstruent une dizaine de ronds-points stratégiques du littoral guyanais bloquant l’entrée de la ville de Cayenne. Les barrages ont finalement été retirés dimanche pour permettre le ravitaillement de la population. La compagnie aérienne Air France a de son côté annulé les deux vols longs-courriers de Paris à Cayenne, dimanche et lundi, et la plateforme Arianespace, a dû reporter le lancement d’une fusée.
Une délégation interministérielle menée par Jean-François Cordel – conseiller maître à la Cour des comptes, et ancien préfet de Guyane – s’est rendue en Guyane samedi après-midi et a demandé aux manifestants d’établir un « cahier de revendications ». Une enveloppe de 60 millions d’euros pour le centre hospitalier de Cayenne a été attribuée. Un scanner à l’aéroport pour lutter contre le trafic de drogues et une accélération du versement des aides européennes ont également été promis.
« La conséquence de l’échec de la politique de François Hollande »
« Cette situation est la conséquence de l’échec de la politique de François Hollande » a dénoncé François Fillon. Marine Le Pen a fustigé un « service cruellement minimum » des différents gouvernements envers la Guyane. Dans un communiqué, le ministre de l’intérieur, Matthias Fekl et la ministre de l’Outre-mer Ericka Bareigts ont regretté « l’invective, l’outrance et l’approximation » de candidats « qui ne semblent découvrir l’outre-mer qu’à l’occasion des campagnes électorales » et « portent des propositions dangereuses qu’il convient de rappeler, comme la modification de la rémunération des fonctionnaires ou de la défiscalisation des aides à l’investissement ».
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