La mobilisation s’est faite plus forte encore qu’en janvier. Jusqu’à 3 millions de manifestants ont été décomptés dans la rue en ce jeudi de grève, pour manifester contre la politique d’un Nicolas Sarkozy désormais critiqué jusque dans son camp. Récit en images de la manifestation parisienne.
Boulevard Beaumarchais, sur le chemin de la manif allant de République à Nation, les affiches de l’exposition consacrée aux 50 ans du Petit Nicolas de René Gosciny polarisent l’attention des manifestants venus en masse pour cette deuxième journée de grève nationale. Cibles de choix, elles sont vite recouvertes par les autocollants phares de la manifestation : l’omniprésent “Casse toi pauv’ con”, mais aussi “Sous l’Elysée, la plage…”, “Ni pauvre, ni soumis”, “Nous sommes tous des Guadeloupéens”.
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De l’hôpital à l’Education nationale en passant par les retraités, les métiers de la culture, les médias, les sans-papiers, les mal-logés, c’est l’ensemble de la société civile qui s’est retrouvée sur ce pavé jeudi 19 mars. Dans toute la France (avec des records d’affluence à Paris, Marseille et Lyon) la mobilisation s’est faite plus forte encore que le 29 janvier (+ 25 % selon la CGT) et selon un sondage de l’IFOP, 78 % des Français jugent ce mouvement justifié. Une tendance corrélée à la chute de popularité de Sarkozy, qui perdait encore deux points d’opinions positives en mars. 42 % des électeurs de Sarkozy se disaient même “solidaires” de l’appel à la grève lancé par les syndicats et très largement suivi – les syndicats revendiquaient 3 millions de manifestants dans la rue, tandis que la police en dénombrait 1,2 million.
L’opposition au chef de l’Etat se propage jusque dans les rangs du parti majoritaire : le 18 mars, la commission des finances votait un amendement de Pierre Méhaignerie (UMP) et Charles de Courson (Nouveau Centre), cosigné avec cinq autres députés de la majorité, prévoyant d’instaurer une contribution “exceptionnelle” de 5 % pour les plus hauts revenus. Retoquée à l’Assemblée nationale le 19 mars, cette initiative constitue néanmoins un camouflet symbolique pour Nicolas Sarkozy dont le discours et la politique énervent désormais publiquement jusque dans son camp.
Retranché sur ses bases, le président préférait, la semaine dernière, parler de sécurité. A la veille de la journée nationale de grèves et de manifestations, il multipliait les annonces liées au sujet : création d’un fichier consacré aux violences urbaines et aux bandes, mise en place accélérée de 100 nouvelles unités policières territoriales de quartiers, peine de trois ans de prison pour participation à un groupement “même temporaire”, formé dans le but de porter atteinte aux personnes ou à “certains” biens.
Du retour en force du “rêve générale” lors de la précédente mobilisation au “casse toi pauv’ con” de ce jeudi, la contestation semble plus que jamais se cristalliser sur Nicolas Sarkozy. Au point que certains se demandent si le président ira au bout de son quinquennat. Pas sûr que ce petit Nicolas bénéficie du même record de longévité que son illustre prédécesseur.
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