Bien qu’il soit toujours difficile d’interpréter les actions du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, les analystes semblent déceler dans ses récentes déclarations une volonté de sortir de la crise entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, soutenue par les Etats-unis.
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Les tensions permanentes dans cette région du monde, dues principalement à la politique agressive de l’une des dernières dictatures communistes du monde, ont été exacerbées par l’annonce de manœuvres militaires communes de la Corée du Sud et des Etats-Unis, mais aussi par les déclarations belliqueuses de Donald Trump.
“Le feu et la fureur”
D’un côté, Kim Jong-un a menacé ouvertement de tirer plusieurs missiles en direction de l’île américaine de Guam, au milieu du Pacifique, pour empêcher ces manœuvres. De l’autre, l’imprévisible président US a suscité l’inquiétude de la communauté internationale en promettant de déchaîner sur la Corée du Nord “le feu et la fureur, d’une manière que le monde n’a jamais vue”.
“S’il fait quoi que ce soit visant Guam, ou un autre territoire américain, ou un allié des Etats-Unis, il le regrettera vraiment et il le regrettera rapidement”, a ajouté l’impétueux Donald.
Rappelons que la Corée du Nord a expérimenté des missiles qui sont théoriquement assez puissants pour atteindre les Etats-Unis. Le missile Hwasong-14 aurait une portée de 10 400 kilomètres, mettant ainsi les villes de Los Angeles, de Denver ou de Chicago dans son rayon.
“Le comportement idiot et stupide des Yankees”
Devant la gravité des menaces, peut-on voir un premier geste d’apaisement de la part de Kim Jong-un, qui a déclaré mardi 15 août qu’il allait “observer encore un peu le comportement idiot et stupide des Yankees” avant de décider de l’avenir du projet de tirs de missiles près de Guam ?
Kim Jong-un joue avec le feu même si selon Le Monde “la Corée du Nord a proposé dans le passé un moratoire sur les essais nucléaires et les tests de missiles en échange de l’annulation des exercices militaires entre Séoul et Washington. Un compromis soutenu avec constance par la Chine, principal allié de Pyongyang, et rejeté tout aussi régulièrement par Washington et Séoul.”
Pour l’analyste John Delury, professeur à l’université Yonsei de Séoul, “Kim Jong-un est en train d’opérer la désescalade, il met Guam de côté pour l’instant”, a-t-il jugé sur Twitter, et d’ajouter :
“Il faut que les deux parties continuent de faire des gestes pour désamorcer les choses, en actions ou en paroles. La diplomatie doit passer à la vitesse supérieure.”
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