Selon The Wall Street Journal, des enquêteurs américains soupçonneraient la Corée du Nord d’avoir dérobé 81 millions de dollars (soit environ 75 millions d’euros) au Bangladesh. La Banque centrale du pays détenait la somme sur un compte ouvert à la Réserve fédérale de New York.
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Mardi 21 mars, le directeur adjoint de la NSA Richard Ledgett a laissé entendre publiquement que la Corée du Nord pourrait bien être liée au vol. « Si le lien est avéré, cela veut dire qu’un État est en train de voler des banques. C’est une grosse affaire », a-t-il déclaré, dans le cadre d’un débat à l’Institut Aspen (Colorado).
Des intermédiaires chinois
La Corée du Nord ne serait pas la seule impliquée. Des intermédiaires chinois auraient aidé Pyongyang, la capitale, à pirater informatiquement la Banque centrale du Bangladesh en 2016 afin d’envoyer des demandes de virements de sommes très conséquentes à la Réserve fédérale de New York via le système international de transfert bancaire SWIFT. L’argent aurait ensuite été viré sur un compte aux Philippines avant d’être blanchi dans des casinos selon des sources proches de l’enquête citées par le WSJ.
Le réseau SWIFT a depuis déconnecté les banques nord-coréennes de son système. La Corée du Nord se retrouve donc totalement coupé financièrement du reste du monde, alors que les tensions avec la communauté internationale, et notamment les États-Unis, ne cessent de s’amplifier. Le secrétaire d’État américain Rex Tillerson a ainsi déclaré le 17 mars :
« Certainement, nous ne voulons pas que les choses en viennent au conflit militaire. [Mais} s’ils [les Nord-Coréens] élèvent le niveau de menace de leur programme d’armements à un niveau qui nécessite à nos yeux une action, alors, cette option sera sur la table. »
Un précédent impliquant James Franco
Les soupçons se portaient depuis un moment sur la Corée du Nord. En mai 2016, une étude de la société de sécurité informatique Symantec avait démontré que le logiciel utilisé par les pirates contre la Réserve fédérale ressemblait à celui utilisé dans une autre attaque informatique, cette fois-ci perpétrée contre Sony Pictures Entertainment.
Flash-back : en 2014, alors que Sony s’apprêtait à sortir L’Interview qui tue, comédie parodique de Seth Rogen et James Franco moquant le régime nord-coréen, des informations personnelles de milliers d’employés de la firme avaient été dérobées au cours d’un piratage XXL que les autorités américaines avaient estimé commandité par la Corée du Nord. Le pays réclamait en effet à l’époque l’annulation du film.
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