« Nous sommes à un tournant. La concentration des richesses n’a jamais été aussi haute depuis 1905 », analyse Josef Stadler, responsable des gros patrimoines chez UBS. Concrètement, jamais les riches n’ont été aussi riches.
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« Jusqu’à quel point cette situation est-elle viable? »
Les super riches craignent dès lors que l’accroissement des inégalités entre les riches et les pauvres donnent lieu à des représailles. C’est d’ailleurs pourquoi une certaine partie des plus aisés se prépare au pire. Quartiers VIP au Brésil, bunkers de luxe pour la fin du monde, tous les moyens sont bons pour rappeler que les pauvres et les riches n’ont pas le droit à un même présent, ni à un même futur.
Selon le Guardian, les milliardaires ont vu leur fortune personnelle augmenter de 17 % en moyenne l’année dernière. « La véritable question, c’est : jusqu’à quel point cette situation est viable et à quel moment la société interviendra et se rebellera ? », s’interroge Stadler, auteur d’un rapport sur la situation des grandes fortunes pour UBS.
Le fait n’est pas nouveau. Le duo de sociologues français Pinçon-Charlot le dit depuis des années : l’accroissement sans borne des richesses crée une véritable fracture dans la société.
La crise, pas pour tout le monde
Alors que certains ménages accusent encore le coup de la crise financière de 2008, les plus fortunés jouissent d’une situation financière sans précédent… Ou presque, puisque la seule période équivalente serait l’âge d’or américain (1865-1905).
Une période faste pour les hautes franges de la population, mais aussi pour les plus modestes. Aujourd’hui, l’âge d’or ne semble concerner que les « 1% ». C’est pourquoi le FMI (Fonds Monétaire International), pourtant peu suspect d’anti-libéralisme, suggère d’augmenter les impôts pour les 1% les plus riches. En France, pas sûr qu’Emmanuel Macron l’entende de cette oreille…
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