La Comédie Française renonce à Bobigny

MC93 contre Comédie-Française, suite et fin ? Depuis deux moi et l’annonce de l’annexion de la salle de spectacle la plus moderne et défricheuse de la Saint Saint Denis par la Comédie Française de Muriel Mayette, les rebondissements se succèdent avec une régularité et une invraisemblance proche d’un épisode de 24 heures. On se souvient de la brutalité avec lesquelles les faits avaient été annoncés sans même consulter le directeur du MC 93, Patrick Sommier. On se souvient également du ridicule et de l’hypocrisie  de la conférence de presse organisée par le Ministère de la Culture, qui pour tenter d’apaiser les esprits et de noyer le poisson avait cru bon ironiser qu’il ne s’agissait pas d’ »une Offre Publique d’Achat, c’est une Offre Publique d’Ambition« . On se souvient enfin comment la réponse la plus forte et citoyenne était venue des comédiens de la Comédie Française qui s’étaient dans une lettre extrêmement forte opposés au projet pour « couper court à tout soupçon de forfaiture à l’égard de nos frères du théâtre public », comme l’avait expliqué Denis Podalydès.

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Pour autant le tour que vient de prendre l’affaire reste totalement inattendu, digne d’un deus ex machina. Après un mois de polémique donc, Muriel Mayette administratrice générale du français a assuré au quotidien Le Monde que la Comédie française renonçait purement et simplement à la MC 90 de Bobigny. « Dans le climat actuel, il n’en est pas question. Avant même qu’il ne soit étudié, ce projet a été dénoncé et calomnié (…). Je ne veux pas travailler contre la profession« , a-t-elle expliqué, en ajoutant qu’elle se rangeait derrière l’avis de la troupe.
Le plus étrange dans l’histoire reste finalement la réaction des autres acteurs de la saga. Patrick Sommier n’aurait toujours pas été consulté et déclaré qu’il n’était pas au courant. Même réaction- et encore plus étrange- au Ministère, om l’on sous entend que Mayette aurait fait cavalier seul dans l’histoire. De leurs côtés les comédiens de la Comédie Français ont fait connaître leur contentement à l’annonce de l’abandon du projet. Le problème pourrait toutefois n’être que déplacé : Très rapidement, la Comédie française devra en effet se mettre en quête d’une autre structure capable d’accueillir certaines créations impossibles à monter en ses murs. Gageons qu’elle retiendra la leçon et tentera cette fois de travailler en bonne intelligence avec al structure concernée, sans chercher à l’absorber.