Un rapport met en accusation la chaine espagnole, accusée de pratiquer une politique discriminatoire dans ses magasins new-yorkais. Dans un rapport publié lundi 22 juin, le Center for Popular Democracy (Centre pour la Démocratie Populaire, organisme américain pour la promotion de l’égalité) affirme que Zara pratique une discrimination raciale à l’encontre des clients, lors de leur shopping dans les magasins new-yorkais de […]
Un rapport met en accusation la chaine espagnole, accusée de pratiquer une politique discriminatoire dans ses magasins new-yorkais.
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Dans un rapport publié lundi 22 juin, le Center for Popular Democracy (Centre pour la Démocratie Populaire, organisme américain pour la promotion de l’égalité) affirme que Zara pratique une discrimination raciale à l’encontre des clients, lors de leur shopping dans les magasins new-yorkais de la chaîne espagnole. Dans le cadre de la politique de prévention à l’égard du vol, il est demandé aux vendeurs de repérer les clients qui leur paraissent « suspects » et de les identifier sous l’étiquette « ordre spécial » (ce label est depuis devenu « service au client »). Un employé sera alors chargé de surveiller leurs déambulations dans tout le magasin. Or, les clients noirs ont sept fois plus de chance d’être désignés sous ce label que leurs semblables caucasiens.
De février à avril 2015, l’enquête a interrogé 251 employés de Zara pour parvenir à ces résultats. Si 43% d’entre eux n’ont pas souhaité s’exprimer sur la question ou ont déclaré qu’ils ne connaissaient pas le terme, 46% de ceux qui ont répondu à ce point ont affirmé que les clients noirs étaient « toujours » ou « souvent » définis sous le terme « ordre spécial » – alors que seulement 14% d’entre eux ont soutenu la même affirmation pour les latinos, et 7% pour les blancs.
A propos des conditions de travail au sein de la marque, le rapport indique que les salariés noir sont deux fois moins satisfaits que leurs collègues blancs quant à leurs horaires. Ceux à la peau foncée ont également moins de chances d’être promus selon la même enquête, et leur encadrement par les managers semble être plus dur. Ces derniers auraient, en outre, demandé à leurs employés de ne pas répondre au sondage et certains auraient même appelé la police d’après le Center for Popular Democracy.
Un rapport « sans fondement » pour la marque
S’adressant au Guardian, un porte-parole de Zara a réfuté ces conclusions : « Ce rapport sans fondement a été préparé avec des motivations sous-jacentes, et non en raison de véritables discriminations ou mauvais traitements ». Il dénonce également l’étroitesse de l’échantillon du sondage, en comparaison des 1500 employés de la chaîne dans la ville de New York. Dans une déclaration ultérieure, il affirme : « Au cours de la dernière série de promotions internes à Zara USA, environ la moitié concernait des Hispaniques ou Afro-Américains. »
Le rapport vient s’ajouter au procès intenté par l’ancien avocat général de la marque aux Etats-Unis, Ian Jack Miller, qui a travaillé à Zara de 2008 jusqu’au mois de mars dernier. Ce dernier affirme avoir été discriminé en raison de sa foi juive ainsi que de son orientation homosexuelle, et déclare avoir subi des insultes raciales. Il demande aujourd’hui 40 millions de dollars de dommages et intérêts à l’entreprise, à son ancien supérieur Diip Patel ainsi qu’à l’ancien PDG de Zara USA, Moíses Costas Rodríguez.
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