“Je crois n’avoir jamais vu ma mère aussi belle que les soirs après la plage, et après certainement l’amour. Les soirs où on allait faire le tour du port, le tour des boutiques, ces boutiques de souvenirs remplis de pendants, céramiques, paréos et bandeaux à cheveux. C’est de cette femme là cette saison dont j’ai […]
Spoiler : pour Simon Porte Jacquemus, la bombe atomique ultime est sa mère. Le créateur de 27 ans a ouvert la fashion week parisienne hier soir, avec un brillant défilé au Musée Picasso.
« Je crois n’avoir jamais vu ma mère aussi belle que les soirs après la plage, et après certainement l’amour. Les soirs où on allait faire le tour du port, le tour des boutiques, ces boutiques de souvenirs remplis de pendants, céramiques, paréos et bandeaux à cheveux. C’est de cette femme là cette saison dont j’ai eu envie de parler. ‘La bombe’, comme on dit chez nous. »
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Simon Porte Jacquemus, créateur de mode de 27 ans, est un maître du storytelling. Il alimente les réseaux sociaux de son quotidien ensoleillé, qu’il divise entre Paris et le Sud, où il passe du bon temps en famille et avec sa bande de copines canons (c’est lui qui a « lancé » la désormais omniprésente Jeanne Damas, une de ses plus proches amies). Il fait l’éloge de la vie simple, des fruits frais, des balades en vélo et des fêtes du village. Pas étonnant qu’il fasse des émules outre-Atlantique, où il est devenu le digne représentant de l’art de vivre à la française, aux antipodes des clichés sur la Parisienne. Simon s’habille en blanc, a toujours le sourire aux lèvres et danse sans complexe sur du Gloria Estefan.
Le neuvième défilé du créateur, en ouverture de la fashion week de Paris, met cette simplicité affichée en contraste avec son statut de petit prodige de la mode. Des guirlandes de lumière façon guinguette décorent la cour du Musée Picasso, magnifique bâtiment ouvert pour la première fois à un défilé de mode. Les mannequins défilent sur un joyeux Conga, devant un public composé de la crème des actrices françaises – Fanny Ardant et Sandrine Kiberlain – ainsi que du mari de son mentor Valentino Garavani, Giancarlo Giammetti. Plus tard, le gratin de de la mode se déhanche sur des tubes plus kitsch les uns que les autres lors de l’after show du défilé.
L’hommage à sa mère, disparue alors qu’il était encore jeune, traverse les collections de Simon Porte Jacquemus. Le nom de sa marque est même son nom de jeune fille. Il compose pour cette saison printemps-été 2018 des références ultra cinématographiques à « la fille du Sud » qu’était sa mère, « belle, souriante et heureuse. Les gens m’arrêtent encore au village pour me dire : ‘Votre mère ? Elle était si belle’« , confie le créateur à Vogue Runway. Paréos drapés, cheveux relevés par des bandeaux noirs, boucles d’oreilles dramatiques, bretelles spaghetti, jupes floues fendues, beaucoup de peau nue… Une collection beaucoup plus ouvertement sexy que ses précédentes, plus conceptuelles, qui donne sérieusement envie de soleil en ce début d’automne.
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