Depuis l’annonce de la baisse de 5 euros par mois des aides personnelles au logement (APL) à partir du 1er octobre, les membres du gouvernement et ceux du précédent quinquennat ne cessent de se renvoyer la balle. Cette mesure est-elle consécutive à une décision prise sous la présidence de François Hollande, ou est-elle bien le […]
Depuis l’annonce de la baisse de 5 euros par mois des aides personnelles au logement (APL) à partir du 1er octobre, les membres du gouvernement et ceux du précédent quinquennat ne cessent de se renvoyer la balle. Cette mesure est-elle consécutive à une décision prise sous la présidence de François Hollande, ou est-elle bien le fruit du gouvernement actuel ? Une lettre de cadrage envoyée en juillet 2016 par Manuel Valls, alors Premier ministre, à Emmanuelle Cosse, à l’époque ministre du Logement, permet de trancher.
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Patate chaude
Selon une information de BFM-TV, le gouvernement de Manuel Valls avait bien prévu de réaliser des économies budgétaires – à hauteur de 156 millions d’euros – en réduisant les APL. Tous les allocataires, soit 6,5 millions de personnes, étaient déjà concernées de manière uniforme.
« Il est écrit noir sur blanc qu’il s’agit de trouver une baisse de cette dépense d’APL d’un montant de 156 millions sans remise en cause des conditions d’attribution », analyse Damien Fleurot, rédacteur en chef adjoint de BFMTV dans cette vidéo :
François Hollande comptait alors ramener le déficit public sous la barre des 3%, en réduisant donc les dépenses dans le secteur de l’aide au logement. Emmanuel Macron a décidé de poursuivre cette politique. Pourtant, l’ex-ministre du Budget de François Hollande, Christian Eckert, a soutenu publiquement que son gouvernement n’avait pas pris cette mesure :
Le Gouvernement ment ! Baisser les APL de 60 Euros par an pour tous les allocataires, c'est leur décision, pas celle du Gouvernement d'avant
— Christian ECKERT (@CECKERT56) July 23, 2017
Les inquiétudes demeurent
>> Lire aussi : Baisse des aides au logement : “Ces 5 euros vont faire mal” <<
Le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, a martelé sur RMC ce lundi que l’initiative revenait bien à François Hollande :
« La réalité c’est quoi ? C’est que le gouvernement [sous le mandat de François Hollande, NDLR] avait prévu cette mesure, on était à l’approche [de la séquence, NDLR] électorale, il ne l’a pas mise en oeuvre, mais par contre n’a pas mis les crédits en face. »
Le document exhumé par BFM-TV en atteste bien. En attendant, l’inquiétude des associations d’aide au logement et des organisations universitaires n’est pas diminuée. “Les gens qui ont déjà du mal à boucler leurs fins de mois vont devoir faire un sacrifice de plus. Ces cinq euros vont faire mal”, alerte Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de Droit au logement (DAL).
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