Des cages étroites, des poules déplumées, et parfois la chaire à vif, ou encore des cadavres laissés à l’abandon. Tournées en caméra cachée au début du moins de mai, les images de l’association L214 révèlent cette fois les conditions de vie déplorables d’un élevage de poules en Vendée, de la société Les Oeufs Geslin, notamment […]
Des cages étroites, des poules déplumées, et parfois la chaire à vif, ou encore des cadavres laissés à l’abandon. Tournées en caméra cachée au début du moins de mai, les images de l’association L214 révèlent cette fois les conditions de vie déplorables d’un élevage de poules en Vendée, de la société Les Oeufs Geslin, notamment fournisseur du groupe Panzani. La vidéo, mise en ligne ce lundi 29 mai au soir, a été déposée au TGI de La Roche-sur-Yon. Plus de 160 000 gallinacés se trouvent dans cet élevage.
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L’association @L214 révèle, dans un établissement en Vendée, des conditions de production d’œufs « exécrables ». pic.twitter.com/EOxmaHJ6SZ
— Le Monde (@lemondefr) May 30, 2017
« C’est temporaire »
Interrogé par Franceinfo, le directeur de la société mise en cause, Benoit Geslin réfute les accusations : « Ce sont des images choquantes mais elles ne reflètent pas la situation de la totalité de notre élevage ».
« Nous avons des problèmes dans l’un de nos deux bâtiments : nos animaux sont malades, atteints par la bactérie Escherichia coli, justifie-t-il. C’est temporaire et cela arrive quand l’on travaille avec du vivant. »
L’association L214 a alors interpellé le groupe Panzani à ce sujet, en lui demandant « de cesser de s’approvisionner auprès de tout élevage de poules en batterie ». Dès le lendemain de la publication de la vidéo, le ministre de l’agriculture Jacques Mézard a annoncé « demander une enquête de ses services et affirmer son soutien au plan d’action national en faveur du bien-être animal ».
Et c’est un succès pour les militants de L214 puisque le lendemain, le groupe Panzani s’est engagé à ne plus utiliser d’oeufs de poules élevées en cage. « L’enseigne propriétaire des marques Panzani et Lustucru Frais a publié ce jour un engagement à parvenir à un approvisionnement alternatif aux cages au plus tard en 2025 », s’est réjoui l’association. Le groupe Panzani a affirmé vouloir « suspendre tout approvisionnement auprès des œufs Geslin, dans l’attente des résultats de l’audit ».
Un audit interne va être mené
En effet, le groupe Panzani, via sa filiale Lustucru Frais a demandé la réalisation d’un audit sur les conditions d’élevage de la société Geslin, « qui sera confié à un cabinet indépendant, la société Véritas ».
« Le groupe Panzani, reconnaissant s’approvisionner auprès de la société propriétaire de l’élevage, assure toutefois que les œufs de l’exploitation concernée n’entraient pas dans sa chaîne d’approvisionnement. Il a immédiatement suspendu ses approvisionnements auprès de ce fournisseur et dépêché un audit par une société externe », indique L214.
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