Le 21 janvier, des chars et l’infanterie turcs sont entrés dans le nord de la Syrie pour en déloger, avec une violence rare, une milice kurde. Sans provoquer aucune réaction ferme des pays occidentaux.
Encore une fois, le peuple kurde est victime de la lâcheté de l’Occident. Dimanche 21 janvier, ce sont des chars et l’infanterie turcs qui sont entrés dans le nord de la Syrie pour en déloger, en faisant montre d’une violence rare, une milice kurde (l’YPG, Unités de protection du peuple) qui œuvre activement aux côtés des pays engagés dans la lutte contre Daech. Qui est même en première ligne, pour dire la vérité.
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Il y a eu des tirs de roquettes et des bombardements (qui ont commencé le samedi soir), et ce malgré les appels plus que tardifs à la retenue venus des Etats-Unis et de pays européens, y compris la France. Cette intervention, ces tirs, ces bombardements, ces mouvements de chars ont, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, déjà fait plus d’une trentaine de morts. Il est inconcevable que l’Occident ne réagisse pas plus fermement à cette ultime provocation du président turc Erdogan.
Une nouvelle opération militaire turque à l’encontre des Kurdes
L’opération, baptisée “Rameau d’olivier”, a pour objectif d’établir une “zone de sécurité” d’une profondeur de trente kilomètres à partir de la frontière. C’est en tout cas ce qu’a expliqué le Premier ministre turc, Binali Yildirim. En réalité, la Turquie craint surtout la constitution, via la coalition internationale alliée contre Daech, d’une sorte de force frontalière qui serait majoritairement composée de guerriers kurdes.
Cette action militaire est un nouvel acte de violence perpétré par la Turquie à l’égard des Kurdes, et une nouvelle occasion, pour ces derniers, de voir dans quelle mesure les pays auxquels ils se sont alliés dans la lutte contre Daech seront capables d’apporter un soutien à ses citoyens opprimés. Leur déception et leur consternation risquent d’être rudes.
Pour le moment, les réactions des pays engagés (dont la France, donc) ont été tout simplement minables. Il est inacceptable que la communauté internationale laisse Erdogan faire preuve d’une telle arrogance. Et ça l’est encore moins de laisser, une nouvelle fois, le peuple kurde, si actif dans la lutte contre Daech, tomber sous les tirs turcs, dans une indifférence dont plusieurs dirigeants internationaux devraient avoir honte, tellement honte.
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