Lancée à la fin du mois de septembre 2016, Km for Change est une application qui vous permet de courir pour la bonne cause : chaque kilomètre correspond à une somme reversée à une sélection d’associations. Rencontre avec Florent Morel, l’un des initiateurs de cette brillante idée.
Km for Change est un projet né d’une simple observation. «On s’est rendu compte en participant à des courses que beaucoup de gens le faisaient pour des associations. En parlant avec les coureurs et les associations, on s’est aperçu que c’était plutôt compliqué : il fallait trouver la bonne initiative, la bonne course, la payer et collecter les fonds. L’idée était donc de simplifier le processus. Est-ce qu’on ne pourrait pas courir n’importe où et n’importe quand, et que des sous soient reversés aux associations ?»
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Ensemble (ils sont cinq), ils ont commencé à se renseigner sur les tenants et les aboutissants : «Nous avons lancé des questionnaires sur internet pour demander aux gens comment ils couraient, nous avons analysé les demandes des entreprises et aussi celles des associations. On a décidé de partir sur un service disponible pour tout le monde par le biais d’une application. Il fallait un objet connecté, avec lequel on court : créer une application pour le téléphone allait donc de soi.»
Le projet, très récent, a rapidement convaincu tout le monde. «Cela donne un levier supplémentaire aux associations pour récolter des fonds, et ça permet aussi de les faire connaître. Certains coureurs sont solidaires mais ne connaissent pas tous les projets associatifs : cela permet ainsi aux associations de diversifier leur cible de volontaires, de bénévoles, ou de donateurs. Côté entreprises, elles peuvent lier à la fois l’aspect philanthrope mais aussi faire courir leurs salariés : l’activité sportive devient un élément rassembleur, et fait pour une bonne cause.»
Mais à combien peut s’élever une course ? «Il y a un montant fixe pour le grand public de 10 cents le kilomètre, versé par une entreprise à une association. En entreprise, dans le cadre d’un challenge en interne, les entreprises fixent elles-mêmes les taux et vont parfois jusqu’à 5 euros le kilomètre.»
Comment fonctionne alors l’application ? «Aujourd’hui, si vous courez avec l’application, nous représentons six projets associatifs. Cela peut aller de la distribution de l’eau potable en Afrique, le retour des enfants syriens à l’école, un accès pour les handicapés à des outils adaptés… Il y a des projets pour tout le monde, et quand le coureur ouvre son application, il peut courir pour celle qu’il veut, le nombre de fois qu’il le veut. C’est ce qui fait la force de Km for Change, et c’est une donnée très importante pour nous. L’utilisateur a le choix. Il fait l’action d’aller courir pour un projet qui lui tient à cœur.»
Pour faire naître Km for Change, ses créateurs se sont tournés vers le crowdfunding : «Nous avons récolté plus de 25 000 euros. Plus de 500 contributeurs ont donc cru au projet avant qu’il ne démarre.» Aujourd’hui, la communauté ne cesse de grandir, alors que Km for Change a été lancée fin septembre : «On a plus de 2 000 personnes qui courent avec l’application et 30 000 kilomètres ont été parcourus moins d’un mois après le lancement. Ça monte assez vite. Nous n’avons pas trop fait de communication dessus. Nous sommes plutôt dans le lien avec les utilisateurs et les associations avant de communiquer.» Et le projet continue de se développer, avec de nouvelles envies : «On a des milliers d’idées à ce sujet. Nous aimerions avoir plus d’associations, développer la communauté de coureurs solidaires.»
Comment imaginent-ils la suite ? «Au-delà de l’application, notre volonté est vraiment de développer un écosystème de coureurs solidaires. Nous aimerions organiser des rencontres dans la vie réelle pour que les coureurs puissent découvrir pour qui et pourquoi ils ont couru. On a mis de côté la course-performance pour la course du sens, et on veut porter ça jusqu’à la fin. Nous aimerions beaucoup atteindre le million de kilomètres, c’est ce qu’on s’est fixé comme premier objectif sur notre première année de lancement. On a aussi déjà développé un écosystème à Nantes, mais aussi à Paris et à Rennes. Nous avons une volonté d’aller vers le plus local, d’aller vers des associations disponibles à Lille ou à Marseille pour que tout le monde puisse s’y retrouver.» Une initiative qui n’a pas fini de nous faire transpirer.
Plus d’informations sur kmforchange.com
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