Après un procès de neuf semaines, la justice néo-zélandaise a autorisé aujourd’hui l’extradition aux Etats-Unis du fondateur de Megaupload, surnommé Kim Dotcom (“.com” en anglais). Accusé de pillage en ligne à grande échelle via son site Megaupload, il est poursuivi pour racket, violation de copyright et blanchiment d’argent. Il encourt vingt ans de prison aux Etats-Unis. 175 millions de […]
Après un procès de neuf semaines, la justice néo-zélandaise a autorisé aujourd’hui l’extradition aux Etats-Unis du fondateur de Megaupload, surnommé Kim Dotcom (« .com » en anglais). Accusé de pillage en ligne à grande échelle via son site Megaupload, il est poursuivi pour racket, violation de copyright et blanchiment d’argent. Il encourt vingt ans de prison aux Etats-Unis.
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175 millions de profit
Avec les trois autres fondateurs de Megaupload, plate-forme de téléchargement en ligne, la justice américaine le soupçonne d’avoir encaissé 175 millions de dollars de recettes grâce à Megaupload. Cet Allemand de 41 ans est aussi suspecté d’avoir causé plus d’un demi-millard de pertes musicales aux ayants droits des produits piratés, des musiques aux films.
Face à cette saga judiciaire commencée depuis son arrestation en janvier 2011, Kim Doctom, de son vrai nom Kim Schmitz, se présente comme le défenseur d’un Internet libre. « Cette affaire ne concerne pas que moi. Elle pose la question de l’étendue de l’emprise sur Internet que nous sommes prêts à abandonner aux entreprises américaines et au gouvernement américain », tweetait-il avant l’audience.
This case is not just about me. This case is about how much control we allow US corporations and the US government to have over the Internet
— Kim Dotcom (@KimDotcom) September 20, 2015
50 millions de visiteurs par jour
La plateforme de téléchargement Megaupload, fermée en janvier 2012 par le FBI, revendiquait cinquante millions d’utilisateurs par jour, et était, d’après le FBI, le treizième site Internet le plus fréquenté à son apogée.
Créé en 2005 à Hong Kong, Megaupload a permis à Kim Dotcom de se payer un train de vie luxueux, entre Cadillac et Rolls Royce. Alors qu’il annonçait l’année dernière être ruiné à cause de ses frais de défense devant la justice, il concédait : « voyager en jet privé et rouler dans des voitures immatriculées « DIEU », « DÉFONCE », et « MAFIA » n’est certainement pas le meilleur moyen de faire profil bas ».
Vers une procédure en appel
Même s’il existe, pour le juge en charge de l’affaire Nevin Dawson, des preuves « accablantes » contre Kim Dotcom, ses avocats ont annoncé qu’ils allaient faire appel. Prêts à aller jusqu’à la Cour suprême, son avocat américain Ira Rothken a déclaré « c’est un marathon, pas un sprint ».
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