Pour sa campagne printemps/été 2017, Kenzo a collaboré avec un trio d’artistes nigérians. Ils ont réalisé un court métrage qui met en scène les traditions et la culture igbo. Visible sur le net, il est accompagné d’une série de clichés, actuellement exposés dans les boutiques parisienne et londonienne de la marque.
Kenzo n’en est pas à son premier film. Chaque saison, la marque fait appel à un ou plusieurs créatifs afin qu’ils livrent leur interprétation de son univers. Après Spike Jonze et Kahlil Joseph, c’est le réalisateur nigérian Akinola Davies Jr, accompagné de la photographe Ruth Ossai et du styliste Ibrahim Kamara, qui a réalisé la campagne été 2017.
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Une communauté qui se célèbre elle-même
Un court métrage baptisé Gidi gidi bu ugwu eze (proverbe igbo signifiant « L’union fait la force ») ainsi qu’une série de photographies de la jeunesse nigériane, et plus particulièrement celle de la ville de Nsukka, située à l’est du pays : cette campagne, haute en couleur et captivante, met en scène une communauté qui se célèbre elle-même. Akinola Davies Jr explique :
« Nous voulions nous concentrer sur les corps noirs et juvéniles des Nigérians, capturer ces âmes célébrant les traditions et la culture igbo pour montrer que dès lors que l’on s’implique dans la célébration d’une culture il en ressort quelque chose de beau. »
Kitsch et spontanéité
La photographe Ruth Ossai, quant à elle, capture la spontanéité de ces jeunes qui dansent et prennent des poses fières devant son objectif. Les strass sur le front des jeunes filles, les sourires et les regards : tout est très lumineux sur ses clichés. L’ambiance est délicieusement kitsch mais extrêmement contemporaine pour la simple et bonne raison qu’elle célèbre l’excentricité, le mélange des genres, le métissage. Le décalage est roi. On improvise des turbans avec des guirlandes lumineuses. Les mannequins arborent des casquettes gavroche en cuir qu’on croirait tout droit sorties d’un clip de R’n’B des années 90, exhibent des bandeaux « Miss Nsukka » portés sur des robes Kenzo SS17 aux couleurs chatoyantes. Une des jeunes filles soulève son voile en tulle rose et dévoile une paire de lunettes à verres polarisés. Le gant de ski devient accessoire de mode, et on mixe masques traditionnels africains et maillots de basket. L’ensemble est éminemment joyeux. Le styliste Ibrahim Kamara possède un sens du détail inouï. Sur les chemisiers de la collection SS17, un ruban de satin retenu par une broche fait office de cravate. Summum du raffinement.
Exit les mannequins tirés à quatre épingles filmées dans des chambres de palace avec vue sur la tour Eiffel. Le splendide court métrage du trio nigérian sort du lot et propose une lecture différente de la notion de « beauté ». Le lancement de cette campagne va de pair avec celui de la première édition du Kenzo Folio, publication qui mettra en lumière chaque trimestre les dernières créations de la marque. A cette occasion, des galeries éphémères sont aménagées dans les boutiques Kenzo de Paris et de Londres et accueillent les clichés de Ruth Ossai jusqu’au 3 mai. Le court métrage, quant à lui, sera visionnable sur le site de Kenzo à compter du 27 avril.
Kenzo Folio #1 disponible sur kenzo.fr et dans les boutiques de la marque.
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