En avril 2016, la justice norvégienne avait estimé que la plainte du tueur néonazi Anders Breivik, qui estimait que son maintien en isolement depuis cinq ans constituait un « traitement inhumain”, était justifiée. Oslo était donc condamné, à l’indignation générale, et surtout celle des familles des victimes ainsi que des rescapés du massacre.
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Nouveau rebondissement, mercredi 1er mars, la cour d’appel a jugé que l’extrémiste de 38 ans “n’est pas et n’a pas été victime de torture ou de traitement inhumain ou dégradant”.
Condamné à la peine maximale (21 ans de prison, renouvelable indéfiniment de cinq ans en cinq ans) pour avoir tué 77 personnes le 22 juillet 2011 sur l’île d’Utoya, Anders Breivik imputait sa radicalisation à son isolement en prison.
“Je suis lourdement affecté par l’isolement”
Il y a presque un an, dans le premier jugement, le tribunal avait estimé qu’en lui imposant un isolement prolongé qui le mettait à l’écart des autres détenus depuis son arrestation, la Norvège violait l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme en lui infligeant au détenu un traitement “inhumain” et “dégradant”. Son avocat Me Øystein Storrvik réclamait pour son client la possibilité de côtoyer d’autres prisonniers.
“Je suis lourdement affecté par l’isolement, et la radicalité est peut-être la séquelle la plus grave de mon isolement”, avait affirmé Breivik.
La cour d’appel a également rejeté un autre appel de Breivik, qui estimait que la Norvège violait également l’article 8 de la Convention garantissant le droit à la vie privée, en exerçant un contrôle étroit de sa correspondance.
Me Storrvik a immédiatement annoncé son intention de faire appel devant la Cour suprême, la plus haute instance juridique du pays.
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