Julien Dray a récemment comparé le recensement des migrants à des “rafles”. Une expression qui a fortement déplu au gouvernement.
Julien Dray (PS), invité sur BFMTV ce 14 janvier a vivement critiqué la politique migratoire du gouvernement, en estimant que celui-ci effectue des « rafles » dans les centres d’accueil pour migrants. Le conseiller régional d’Ile-de-France était invité pour débattre de la circulaire de Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur, qui vise à mettre en place des contrôles de migrants dans les centres d’hébergement d’urgence par des agents de l’Etat. Une circulaire notamment dénoncée par les associations et l’opposition.
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Un terme choisi “délibérément”
« Je sais ce que ça veut dire quand on va donner la possibilité aux services de descendre dans les centres de migrants », assure Julien Dray, qui a choisi « délibérément » de choisir le terme « rafle ». Il assure « défendre le droit d’asile » et dit « respecter les procédures et respecter le droit d’appel du migrant ». L’usage de cette expression a fait fortement réagir la majorité, ne supportant pas cette comparaison à la Collaboration lors de la Deuxième Guerre mondiale.
Julien Dray s’inquiète de risques de « rafles » dans les centres de migrants pic.twitter.com/Pn3MYlRFdN
— BFMTV (@BFMTV) 14 janvier 2018
Une qualification qui fait bondir la majorité
Selon Christophe Castaner, délégué général de la République en marche, qui s’est exprimé ce lundi matin sur LCP, cette expression est une “petite insulte aux agents”.
Accusations de @juliendray sur des futures ‘rafles’ dans les centres d’hébergements ? « Est-ce que ces agents de l’Ofpra et de l’Ofii sont des agents de la Gestapo ? Le débat mérite un peu mieux que cela… » @CCastaner #PolMat pic.twitter.com/dAulMejztw
— LCP (@LCP) 15 janvier 2018
Un mot « insupportable » également pour Aurore Bergé, porte-parole du groupe LREM à l’Assemblée nationale. “Nous n’organisons pas de descentes de policiers dans les centres d’hébergement pour organiser les expulsions! Nous permettons aux agents administratifs d’identifier les personnes, en prévenant 24 h avant”, s’est-elle exprimée sur Twitter.
Laetitia Avia, député de Paris, a quant à elle accusé le PS d’un besoin de « faire exister la campagne pour la présidence au travers de petites phrases ».
« Rafle » ? Vraiment ? @juliendray je comprends le besoin de faire exister la campagne pour la présidence du #PS au travers de petites phrases.. Mais si vous essayiez les idées plutôt que l’outrance ? https://t.co/QBXJZWi6Qw
— Laetitia Avia (@LaetitiaAvia) 14 janvier 2018
Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, dénonce également « l’outrance » des propos de Julien Dray.
Les mots ont un sens.
Leur histoire aussi.
Ne pas sombrer dans l’outrance, la caricature et la récupération.
Être aussi exigeant avec soi-même qu’on l’est avec les autres. @juliendray #BFMPolitique https://t.co/v6eRvwhsvO— Benjamin Griveaux (@BGriveaux) 14 janvier 2018
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