Il a été arrêté le 8 décembre, près des Buttes Chaumont, loin de la manifestation des “gilets jaunes”, pour “participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations”.
L’ancien militant d’extrême gauche Julien Coupat, relaxé au printemps dernier dans le procès dit de “Tarnac”, a été arrêté le 8 décembre au matin au volant de sa voiture, près des Buttes Chaumont, dans le XIXe arrondissement de Paris. La Direction générale de la Sécurité intérieur (DGSI) le suivait depuis plusieurs jours, lorsqu’elle l’a interpellé de manière préventive pour “participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations”. C’est ce qu’a fait savoir Lundi Matin, un site ami, confirmé par une source proche du dossier à franceinfo.
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“Julien Coupat dissimule des objets contondants dans le tiroir de sa cuisine”
Exclu: Julien Coupat et des amis arrêtés préventivement ce matin au volant de sa voiture. Selon sa famille il serait poursuivi pour « groupement en vue de… ». On souhaite bien du courage aux OPJ qui sont en train de l’interroger.
— lundimatin (@lundimat1) December 8, 2018
Après 30 heures de garde-à-vue, il a été déféré au parquet de Paris. Son avocat, Jérémie Assous, a commenté ironiquement auprès de franceinfo : “Julien Coupat dissimule des objets contondants dans le tiroir de sa cuisine”. En effet, les soutiens de Julien Coupat jugent cette action en justice injustifiée, car les forces de l’ordre n’ont trouvé qu’un masque, une bonbonne de peinture ainsi qu’un gilet jaune (obligatoire dans un véhicule) dans sa voiture. Rien de bien incriminant, donc.
Garde à vue de Julien #Coupat et de son ami reconduite pour 24h. On sent le parquet et le @justice_gouv très embêtés. Comment justifier légalement une arrestation préventive, sans aucun élément à charge et à plusieurs km de toute manifestation? #CestPasPossible #DommageFromage
— lundimatin (@lundimat1) December 9, 2018
>> A lire aussi : Procès Tarnac : comment expliquer un tel fiasco ?
“C’est une erreur de plus des services de renseignement”
Au micro d’Europe 1, Jérémie Assous a encore commenté, avec sarcasme : “C’est une erreur de plus des services de renseignement. La DGSI le suivait depuis plusieurs semaines, convaincu que la perquisition de son véhicule permettrait de découvrir un certain nombre d’objets illégaux. Ils ne sont pas à une erreur près, mais c’est extrêmement inquiétant puisque ce sont ces mêmes services qui informent l’exécutif, on comprend mieux pourquoi ce dernier n’a pas vu la vague jaune arriver”. Pas moins de cinq voitures et dix policiers armés ont procédé à la fouille du véhicule de Julien Coupat. C’est dire s’il est devenu « l’ennemi public du macronisme », comme le suggère L’Obs.
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