Si les chansons de Johnny n’étaient pas à proprement parler politiques, il n’hésitait pas à afficher sa sympathie auprès des candidats de la droite française.
Le couple présidentiel assistera aux funérailles de Johnny Hallyday a appris l’AFP auprès de l’Elysée. « On a tous en nous quelque chose de Johnny », a d’ailleurs écrit Emmanuel Macron sur Twitter en fan assumé de l’idole des jeunes. Car, en près de 60 ans de carrière, le rockeur était également devenu celle des politiques.
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On a tous en nous quelque chose de Johnny Hallyday. Le public de fans et de fidèles qu'il s'était acquis est en larmes. Nous n'oublierons ni son nom, ni sa gueule, ni sa voix. Le voici au panthéon de la chanson où il rejoint les légendes du rock et du blues qu'il aimait tant.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) December 6, 2017
« Johnny Hallyday ? Mais si ce jeune homme a de l’énergie à revendre, il faudrait l’envoyer casser des cailloux ! », tonnait le général de Gaulle en 1963. Johnny, un rebelle? Peut-être par son goût pour le rock’n’roll, son admiration pour James Dean… Moins pour ses amitiés politiques.
« On a tous en nous quelque chose de Jacques Chirac »
En 1974, la star des yéyés s’engage auprès de Valéry Giscard d’Estaing. On le voit poser, affichant un tee-shirt « Giscard à la barre ». Le 1er mai, accompagné de Sylvie Vartan, il se rend au QG pour offrir à sa femme Anne-Aymone, quelques brins de muguet.
Si en 1981 il lui réaffirme son soutien, c’est aux côtés de Jacques Chirac qu’il prend position à partir de 1988. Lors d’un meeting du RPR, à l’Hippodrome de Vincennes, quelques semaines avant la présidentielle, il lui dédie une chanson d’un bien senti : « On a tous en nous quelque chose de Jacques Chirac ».
Du Fouquet’s à la Fête de l’Huma
C’est néanmoins son amitié avec Nicolas Sarkozy qui marque durablement les esprits. Alors maire de Neuilly-sur-Seine, il marie le chanteur avec Læticia Hallyday en 1996. Au meeting de Marseille, en 2006, il est accueilli par le maire Jean-Claude Gaudin par le titre d’« ami de Nicolas Sarkozy » sous les acclamations des partisans de l’UMP, parti dont il devient membre la même année. Il apparaît, d’ailleurs, parmi les convives du dîner de victoire au Fouquet’s, sur les Champs-Elysées en 2007.
« La France est en deuil », déclare l’ancien président sur Twitter.
La France est en deuil d’un très grand artiste, de cette voix irremplaçable, de ce talent et d’un répertoire. Johnny va laisser un vide que personne ne pourra jamais combler. – NShttps://t.co/CanNdoH3sq pic.twitter.com/Gg0Ehn5vVs
— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) December 6, 2017
Cet engagement sonne pourtant la fin de ses prises de positions publiques. Il déclare dans une interview, en 2012 : « Je n’ai pas l’intention de donner mon avis sur quoi que ce soit. Je crois qu’un artiste n’a pas à se prononcer. Je l’ai d’ailleurs fait, à tort, je l’avoue. Mais je ne me mêlerai plus jamais ouvertement de politique », comme le rappelle France 24.
Car si Johnny a souvent aidé à augmenter le capital sympathie des hommes politiques qu’il a soutenus, il a toujours refusé de devenir le fer de lance d’une idéologie. On ne sera donc pas surpris de le retrouver sur la Grande scène de la Fête de l’Humanité en 1985. Il déclarait, alors : « Je ne vois pas pourquoi je ne chanterais pas dans une fête d’un parti communiste. […] Ce sont des gens qui nous ont accueillis d’une façon formidable. Ce sont des gens très courtois. »
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