Le chemin de la troisième livrée d’Assassin’s Creed mène à Rome.
C’est avec une certaine méfiance que l’on a accueilli le nouvel Assassin’s Creed. Entre les épisodes 1 et 2, deux années s’étaient écoulées, et elles avaient été merveilleusement employées par Ubisoft Montréal pour, non seulement modéliser un nouvel univers (après la Terre sainte des croisades, l’Italie de la Renaissance), mais aussi repenser la structure du jeu. Qui, en 2009, tint toutes ses promesses de 2007.
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En 2010, il n’y a aucune ambiguïté : cet Assassin’s Creed n’est pas le numéro 3 mais un prolongement du précédent.
http://www.youtube.com/watch?v=xR4VD1NH5C0
Nous y sommes à nouveau l’encapuché Ezio Auditore qui, après Florence et Venise, arpente les rues de Rome, où se déroulait l’épilogue d’Assassin’s Creed 2. Evidemment, on en était ressorti frustré de ne pouvoir l’explorer. Ces gens sont malins : ils prennent le joueur par les sentiments.
La vraie nouveauté de Brotherhood se cache dans son excellent mode multijoueurs. Désormais, c’est en communauté que l’on s’en prend aux puissants. Cet aspect s’immisce cependant dans l’aventure principale, où le joueur se voit offrir la possibilité de recruter des complices virtuels qui l’aideront à venir à bout des infâmes Borgia. Pour le reste, rien ou presque ne change, si ce n’est que l’on est désormais chargé de rénover Rome.
Une fois un quartier conquis, la possibilité nous est offerte d’ouvrir des commerces dont on cédera la gestion à des tailleurs, des médecins, des forgerons, qui nous permettront de nous enrichir et d’étendre notre empire commercial.
Le révolutionnaire est un capitaliste mais, comme la ville embellit, l’honneur est sauf. Et l’on se plaît toujours à grimper, courir, sauter, se battre. Rien de plus banal dans un jeu vidéo ? Peut-être, mais le génie d’Assassin’s Creed réside justement dans sa réinterprétation, aussi subtile que gratifiante, de ce qui fonde le loisir vidéoludique. Un indicateur de mission s’affiche sur notre carte. Il faut vraiment, une fois de plus, qu’on s’y précipite. C’est pas comme si on avait le choix, hein ?
Allez, les gars, ça va pour cette fois mais, dans le prochain Assassin’s Creed, emmenez-nous vraiment ailleurs. Certaines rumeurs évoquent la Révolution française. Mais pourquoi pas l’antiquité égyptienne ? Ou la Gaule occupée par César à l’exception d’un ultime village résistant ? C’est comme vous voulez, mais prenez votre temps. Dans un an, ou deux, ou trois, sans hésiter, on assassinera qui vous voulez.
Erwan Higuinen
Assassin’s Creed – Brotherhood sur PS3 et Xbox 360 (Ubisoft, environ 70 euros). Bientôt sur PC.
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