Le quotidien de Jérémie Kouachi a basculé depuis les attentats de Charlie Hebdo. Il y a neuf mois, deux terroristes attaquaient la rédaction du journal satirique à Paris. Depuis, le nom de ce jeune homme de 25 ans, est automatiquement associé à celui des frères Chérif et Saïd Kouachi. Cet habitant de Chamonix se décrit comme “Une […]
Le quotidien de Jérémie Kouachi a basculé depuis les attentats de Charlie Hebdo. Il y a neuf mois, deux terroristes attaquaient la rédaction du journal satirique à Paris. Depuis, le nom de ce jeune homme de 25 ans, est automatiquement associé à celui des frères Chérif et Saïd Kouachi. Cet habitant de Chamonix se décrit comme « Une victime collatérale des attentats par [son] nom ».
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« J’ai l’impression qu’on croit que j’ai en permanence une bombe sur moi ! »
Jérémie se retrouve suspect d‘office. Depuis le drame, il fait face à des allusions ou des mauvaises blagues, comme le jour où le nom de son uniforme d’agent municipal est remplacé par « Charlie ».
« J’ai l’impression qu’on croit que j’ai en permanence une bombe sur moi ! « confie-t-il à L’Express. Il raconte que sa mère a reçu des menaces de mort par téléphone : « On lui a dit un jour: « T’es contente? Tu vas payer pour ce qu’il s’est passé« .
« Ça le fait pas avec ton nom ! »
Mais la pire preuve de la suspicion permanente que provoque son patronyme se produit lors de sa visite touristique du tunnel du Mont Blanc. Le soir de son excursion, des gendarmes font irruption à son domicile, afin de l’interroger sur les raisons de son déplacement.
Il se souvient de la manière dont ces derniers ont expliqué leur intervention : « Ça le fait pas avec ton nom! Surtout avec tout ce qu’il se passe en ce moment ». Selon les policiers interrogés par L’Express, « Il y avait eu un signalement le concernant pour un comportement suspect. La visite comportait des passages devant des endroits sensibles. Mais cela n’a rien à voir avec son nom ».
En cause : le fait que Jérémie a pris des photos d’un lieu sensible, comme pour un repérage. Ce qui a donné suite à la fouille de l’appareil. « Quand vous visitez la tour de Pise pour la première fois, vous prenez des photos non? » se justifie-t-il, en se demandant si les militaires auraient agi de la même manière s’il avait pris le nom de jeune fille de sa mère : « Bouchard ». Jérémie en est certain, son nom il ne le changerait « pour rien au monde » car « tous les Kouachi ne sont pas des meurtriers », conclut-il.
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