Le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, a affirmé au micro de France Inter la suppression d’environ 200 à 300 classes en milieu rural pour la rentrée prochaine.
Le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer était l’invité de Nicolas Demorand lundi 5 mars. Au micro de France Inter, il a fait plusieurs annonces importantes sur les réformes à venir pour la rentrée prochaine. Et notamment la suppression d’environ 200 à 300 classes « grand maximum » en milieu rural, après plusieurs semaines de contestation.
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« On ouvre plus de classes qu’on en ferme »
Jean-Michel Blanquer s’est justifié en affirmant que le gouvernement « ouvrait plus de classes que l’on en fermait », avant de développer son propos: « J’ai été interpellé à l’Assemblée par des députés qui protestaient contre ce soi-disant sacrifice du rural et c’étaient des départements où on crée des postes. On parle de ce que l’on ferme mais on peut parler de ce que l’on ouvre », a poursuivi le ministre.
« Nous créons 3 800 postes à la rentrée prochaine : il faut faire une différence entre fermeture de classes et fermeture d’école : il n’y a rien d’anormal dans ce qui se passe », déclare-t-il, alors qu’il y aura selon lui près de 32 000 élèves de primaires en moins l’année prochaine.
.@jmblanquer : "200 à 300 #classes rurales fermées à la rentrée prochaine (…) mais ne pas caricaturer le rural contre l'urbain" #école #fermetures #classes #le79Inter pic.twitter.com/SCeSTvXEqb
— France Inter (@franceinter) March 5, 2018
Une mesure en faveur des agglomérations ?
Depuis plusieurs semaines, enseignants, élus locaux et syndicats montent au créneau contre cette mesure, estimant que les ouvertures d’établissement se feront principalement dans les villes, au détriment des zones rurales.
Mais Jean-Michel Blanquer jure être « le premier fervent partisan des écoles rurales », et affirme travailler « justement pour préserver » ces écoles. « Je suis engagé en ce moment dans une politique de reconquête du monde rural, on va créer des internats ruraux », a-t-il conclu à ce sujet.
Pas de présence policière dans les établissements
Également interrogé sur le harcèlement scolaire, et notamment les dégâts du cyber-harcèlement, le ministre assure prendre le sujet au sérieux. « On se doit d’alerter, et d’en faire un sujet permanent », avance-t-il.
Concernant l’interdiction des portables à l’école, une mesure qui sera effective dès septembre prochain, Jean-Michel Blanquer laisse le choix aux établissements, qui auront à leur disposition « plusieurs modalités d’interdiction, de la plus souple à la plus dure ».
.@jmblanquer sur l'interdiction des téléphones #portables dans les #collèges à la rentrée prochaine : "Plusieurs modalités d'interdiction, de la plus souple à la plus dure" #le79Inter pic.twitter.com/N0Xp0W5t1m
— France Inter (@franceinter) March 5, 2018
À propos d’une éventuelle présence policière dans les établissements, le ministre de l’éducation se montre bien plus sceptique. « Ce n’est pas quelque chose que je pousse. (…) La relation école-police est un sujet très important si dès l’enfance, vous avez été habitué à voir un gardien de la paix. (…) Cet état d’esprit de confiance me paraît quelque chose qui se travaille à l’école », estime-il, alors que trois écoles niçoises vont tester une nouvelle disposition avec un policier non armé dans leur enceinte respective.
.@jmblanquer : "La relation #école–#police est un sujet très important' #éducation #protection #élèves #le79Inter pic.twitter.com/IeaOwLUYvn
— France Inter (@franceinter) March 5, 2018
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