Même dans un mensuel marseillais (le Ravi), les déclarations de Jean-Marc Rouillan, l’ex-militant du groupe terroriste d’extrême gauche Action Directe ne sont pas passées inaperçues. Lors d’une interview sur la radio marseillaise “Radio Grenouille” reprise par le journal “Le Ravi“, il a tenu à saluer le “courage“ des terroristes du 13 novembre : “Moi, je les […]
Même dans un mensuel marseillais (le Ravi), les déclarations de Jean-Marc Rouillan, l’ex-militant du groupe terroriste d’extrême gauche Action Directe ne sont pas passées inaperçues. Lors d’une interview sur la radio marseillaise « Radio Grenouille » reprise par le journal “Le Ravi“, il a tenu à saluer le “courage“ des terroristes du 13 novembre :
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“Moi, je les ai trouvés très courageux, en fait. Ils se sont battus courageusement. Ils se battent dans les rues de Paris avec 2 000 ou 3 000 flics autour d’eux. “
Apologie du terrorisme
Jean-Marc Rouillan refuse de condamner ces propos et dit vouloir rester neutre, tout en dénonçant un “crime contre le peuple“ et un “État français colonialiste et assassin“ en s’exprimant à propos de l’état d’urgence.
Suite à la publication de ces propos, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour apologie du terrorisme. Me Jean-Louis Chalanset, l’avocat de Rouillan, s’est exprimé au micro de France Info, évoquant une “maladresse“ de la part de ce dernier :
“ Il n’approuve pas l’acte en lui-même, mais fait simplement une remarque personnelle. Je crois qu’il parle un peu vite. “
Liberté conditionnelle
Jean-Marc Rouillan, en semi liberté en 2011, puis en liberté conditionnelle depuis 2012 avait été condamné en 1989 à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’assassinat d’un ingénieur de l’armée et du P.-D.G. de Renault, George Besse.
Interrogé par Le Monde, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a qualifié les propos de Rouillan d’ “offense à la mémoire des victimes et une blessure supplémentaire pour les familles des victimes qui ont déjà beaucoup enduré“. En remettant en cause la liberté conditionnelle de Rouillan, il a ajouté :
“ C’est l’état du droit, il appartient au ministère public de requérir la révocation de la liberté conditionnelle de cet individu. “
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