C’est dans la Cour d’honneur de l’Hôtel des Invalides que la France a aujourd’hui rendu hommage à l’iconique Simone Veil. Ce 5 juillet, ses deux fils, Jean et Pierre-François Veil, ont évoqué le passif de cette combattante, rescapée de la déportation, dont le regard “reflétait une tragédie indélébile“, celle de la Seconde Guerre Mondiale. Le discours de Jean Veil est […]
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C’est dans la Cour d’honneur de l’Hôtel des Invalides que la France a aujourd’hui rendu hommage à l’iconique Simone Veil. Ce 5 juillet, ses deux fils, Jean et Pierre-François Veil, ont évoqué le passif de cette combattante, rescapée de la déportation, dont le regard « reflétait une tragédie indélébile« , celle de la Seconde Guerre Mondiale. Le discours de Jean Veil est parcouru de traumatismes et de souvenirs douloureux que n’a jamais dissimulé sa mère : « les violences des SS, la tonte des cheveux, les tatouages des numéros, le manque de sommeil, la fin, le froid, la promiscuité, la saleté« . Un récit du deuil de la part d’un fils qui admire la « détermination » de la figure maternelle, « la trame de l’armure qui t’a permis de survivre à l’enfer« , lui déclare-t-il durant cette cérémonie.
« Aujourd’hui je te pardonne d’avoir renversé sur ma tête l’eau de la carafe lorsque nous étions à table, sous prétexte que j’aurais tenu des propos que tu trouvais misogynes » ajoute non sans gravité Jean Veil à propos de cette mère volontiers « soupe au lait« , mais « au si rassurant bon sens » et « à l’affection la plus douce« . Son ombre bienveillante plane encore sur les luttes du féminisme actuel.
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