Après Emma de Caunes, Judith Godrèche et Léa Sédoux, l’actrice française Florence Darel a raconté les avances d’Harvey Weinstein qu’elle a dû repousser. Sur le plateau de Quotidien, jeudi 12 octobre, elle brise l’omerta qui a entouré le producteur pendant des années. « Weinstein m’a demandé d’être sa maitresse quelques jours par an », raconte-t-elle. Un témoignage qui remonte au début des années 1990, alors que l’actrice est âgée d’une vingtaine d’années, et qu’Harry Weinstein début sa carrière. C’était à Paris, au Ritz, dans la suite Coco Chanel, et la femme du producteur se trouvait dans la pièce d’à côté.
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« Pourquoi maintenant c’est la curée ? »
« Je ne me suis jamais tue, je l’ai raconté à qui voulait l’entendre », martèle la comédienne. « Je ne comprends pas pourquoi on l’a laissé faire en toute impunité, agir de la sorte pendant plus de 20 ans. Et pourquoi maintenant c’est la curée ? », fustige-t-elle en soulevant les questions que, finalement, tout le monde se pose aujourd’hui :
« Est-ce qu’il faut qu’un homme, un prédateur sexuel tombe de son piédestal pour que tout d’un coup on s’attaque à lui, pour que l’omerta soit rompue ? », « Quand est-ce que les hommes vont être adultes, et considérer que les femmes ne sont pas un trophée, pas un butin qu’on ramasse quand on a le pouvoir ? », lance-t-elle, émue. Yann Barthès présente alors un SMS de l’actrice Ludivine Sagnier envoyé aux journalistes de Quotidien :
« Il a toujours été correct avec moi, mais on m’a prévenue de me méfier il y a une dizaine d’années déjà. Tout le monde savait. Mon agent m’avait dit à l’époque : ‘Quoiqu’il arrive ne monte pas dans sa chambre' ».
Et Florence Darel conclut par : « Il faut que les hommes et les femmes autour de ces prédateurs prennent conscience de leur rôle effectif et ne se taisent plus, ne se couvrent plus ».
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