Depuis le 1er mars et la conférence improvisée de François Fillon annonçant sa future mise en examen, la rumeur courrait qu’Alain Juppé se tenait prêt à remplacer le candidat Les Républicains. Seulement, à peine cinq jours plus tard, le maire de Bordeaux faisait marche arrière. Dans son édition du mercredi 8 mars, le Canard Enchainé […]
Depuis le 1er mars et la conférence improvisée de François Fillon annonçant sa future mise en examen, la rumeur courrait qu’Alain Juppé se tenait prêt à remplacer le candidat Les Républicains. Seulement, à peine cinq jours plus tard, le maire de Bordeaux faisait marche arrière. Dans son édition du mercredi 8 mars, le Canard Enchainé révèle les coulisses de ce revirement.
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Que Sarkozy « arrête de faire le con »
DEMAIN DANS "LE CANARD"
L'histoire du putsch manqué
des amis de Sarko et de Juppé— Le Canard enchaîné (@canardenchaine) March 7, 2017
Alain Juppé avait en réalité exigé que deux conditions soient respectées : « que Fillon le lui demande », et que « Sarkozy ‘arrête de faire le con’« , rapporte le journal. De son côté, Nicolas Sarkozy imposait lui quatre conditions en échange de son soutien : que Juppé l’appelle, qu’il intègre des propositions du programme de Fillon, et qu’il prenne François Baroin comme Premier ministre. Si ce dernier point n’était pas respecté, la direction du parti reviendrait à Baroin, ou éventuellement à Laurent Wauquiez.
« La droite va dans le mur »
Alain Juppé a finalement appelé l’ancien chef d’Etat le 2 mars. Au téléphone, le maire de Bordeaux reste droit dans ses bottes :
« Je ne négocierai rien. On n’est pas à la foire aux bestiaux ! Je veux bien y aller parce que la situation est désastreuse, que la droite va dans le mur et qu’il faut quelqu’un comme moi pour l’en sortir. Mais, si ça doit passer par des petits arrangements, ce sera sans moi », rapporte le Canard.
« Si tu veux que mes proches ne soient pas dimanche avec Fillon, il faut que tu fasses des gestes significatifs », aurait alors rétorqué Nicolas Sarkozy. Mais Alain Juppé n’a pas donné suite. Et dimanche 5 mars, les sarkozystes Eric Ciotti, Christian Jacob, Luc Chatel et François Baroin, étaient présents au Trocadéro aux côtés de François Fillon.
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