Mardi soir, Alexandre Benalla a donné une interview au vitriol à France Inter. Il s’en prend directement à la commission d’enquête du Sénat qui « bafoue les règles constitutionnelles de notre pays » et à son président, Philippe Bas qualifié de « petit marquis ».
Alexandre Benalla sort la sulfateuse. Mardi 11 septembre, il a donné une interview à France Inter dans laquelle il ne mâche pas ses mots à l’encontre de la commission d’enquête sénatoriale. « Aujourd’hui » on me contraint », déplore celui qui est mis en examen pour des violences contre un manifestant le 1er mai à Paris. Très proche d’Emmanuel Macron, il est dans l’œil du cyclone depuis les révélations du journal Le Monde au milieu du mois de juillet.
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Il explique notamment qu’il est contraint de venir s’expliquer : « Aujourd’hui, on me contraint, envers et contre tous les principes de la démocratie française. Envers et contre tous les principes de la constitution française, et celui de la séparation des pouvoirs. On me contraint. Parce qu’on m’explique qu’on va m’envoyer des gendarmes et des policiers. »
Il tient des propos très dur contre le sénateur Philippe Bas, président de la commission d’enquête : « Ça, ce sont des questions aujourd’hui, que se pose la justice, donc auxquelles je ne pourrai pas répondre, mais j’irai. Parce que Monsieur Philippe Bas, je mesure très bien mes propos, ce petit marquis m’impose aujourd’hui de venir devant lui, sinon il m’envoie la police ou la gendarmerie. Je viendrai devant Monsieur Philippe Bas. Il a aujourd’hui la possibilité d’exister médiatiquement. Monsieur Philippe Bas me convoque. Je vais venir. Et je dirai ce que j’ai à lui dire. »
Ce que dit M. #Benalla à France Inter des sénateurs et sénatrices membres de la Commission des lois du Sénat. Rappelons-lui qu'il n'est pas convoqué pour insulter la représentation nationale. Et que le @Senat, ce n'est pas la place de la Contrescarpe, ni le Jardin des plantes. pic.twitter.com/ChRBagykbC
— Esther Benbassa 🌻 (@EstherBenbassa) September 12, 2018
Sa conclusion est lapidaire, rappelant qu’il n’a « aucun respect » pour le « Sénat français » : « Aujourd’hui, le Sénat bafoue les règles fondamentales de la démocratie française qui sont celles de la séparation des pouvoirs. Il y a une juge d’instruction qui est saisie avec deux autres juges qui sont co-saisis. Et ces gens-là [les sénateurs] veulent s’attribuer des prérogatives. Mais ils sont pas juges ! Ils sont quoi ces gens-là ? Ils sont des politiques. Qui font de la « po-pol », de la petite politique. Ce sont des petites gens, qui n’ont jamais existé dans le paysage politique français et qui aujourd’hui, à travers Benalla, veulent essayer d’avoir le président Macron. Mais ils n’y arriveront pas ! Moi, j’ai des comptes à rendre à la justice française. Le Sénat français, qui bafoue les règles constitutionnelles de notre pays, très sincèrement, je vous le dis franchement, j’ai aucun respect pour eux. »
L’intégralité des propos est à lire sur le site de France Inter.
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