“Je m’identifie comme noire”. C’est ce qu’a déclaré Rachel Dolezal sur les télévisions américaines mardi 16 juin. La militante est au cœur d’une polémique depuis plusieurs jours : on lui reproche de s’être fait passer pour noire pendant des années alors qu’elle est blanche. Figure locale de la lutte pour les droits des Noirs à Spokane (dans […]
« Je m’identifie comme noire ». C’est ce qu’a déclaré Rachel Dolezal sur les télévisions américaines mardi 16 juin. La militante est au cœur d’une polémique depuis plusieurs jours : on lui reproche de s’être fait passer pour noire pendant des années alors qu’elle est blanche.
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Figure locale de la lutte pour les droits des Noirs à Spokane (dans l’Etat de Washington), Rachel Dolezal a démissionné lundi de la direction de la branche locale de l’Association nationale pour la promotion des gens de couleur (NAACP). Ce sont ses propres parents, tous les deux blancs, qui ont révélé la supercherie.
« Je me sens noire depuis que j’ai 5 ans »
Depuis, la presse américaine cherche à comprendre les raisons qui ont poussées l’activiste à ce mensonge. Ses propos révèlent en tout cas une profonde confusion identitaire.
Durant son interview, la jeune femme a affirmé s’identifier comme noire « depuis [son] plus jeune âge » : « Je dirais que cela a commencé vers l’âge de 5 ans. Je me dessinais avec une crayon marron, pas un crayon couleur pêche, avec des cheveux noirs bouclés. » Le journaliste lui présente alors une photo d’elle, largement diffusée sur les réseaux sociaux depuis plusieurs jours. On y voit une jeune fille de 16 ans, cheveux blonds et la peau très claire. Elle concède que la personne sur cette photo peut être « identifiable en tant que blanche par ceux qui la voient », sans donner plus de détails.
Une histoire personnelle est passée au peigne fin par les médias
Depuis que la tromperie a été révélée, son histoire personnelle est passée au peigne fin par les médias. De ses études sur la culture afro-américaine à ses années de militantisme dans le nord-ouest des Etats-Unis. Quelques détails troublants viennent s’ajouter : une bataille pour la garde d’un de ses quatre frères noirs adoptés par ses parents, un ami noir qu’elle fait passer pour son père, ou encore une plainte classée sans suite pour discrimination raciale anti-blancs.
« Certains sont transgenre, tu es transraciale »
Certains sociologues, interrogés par l’AFP, remettent même en cause son engagement en faveur de la cause noire aux Etats-Unis. Pour G. Reginald Daniel, de l’Université de Californie, Rachel Dolezal et ses mensonges « sapent l’excellent travail qu’elle a fait » pour la cause noire. « Cette posture d’imitation et d’appropriation finit par être irrespectueuse », déplore-t-il.
Une page Facebook a été créée pour soutenir Rachel Dolezal. Certains internautes déclarent ainsi pour la défendre : « Certains sont transgenre, tu es transraciale ».
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