La sortie de Jacques Chirac ce week-end sur son soutien électoral à François Hollande en 2012 en est la preuve… A droite, les haines se suivent et se ressemblent. Dans les années 70, Valéry Giscard d’Estaing décrivait Jacques Chirac comme un agité. Depuis son départ de l’Elysée, en mai 2007, Jacques Chirac s’était tenu à […]
La sortie de Jacques Chirac ce week-end sur son soutien électoral à François Hollande en 2012 en est la preuve… A droite, les haines se suivent et se ressemblent. Dans les années 70, Valéry Giscard d’Estaing décrivait Jacques Chirac comme un agité. Depuis son départ de l’Elysée, en mai 2007, Jacques Chirac s’était tenu à un devoir de réserve concernant son successeur.
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Dans le second tome de ses mémoires, il règle ses comptes avec Nicolas Sarkozy en quelques phrases ciselées, ce qui devrait lui valoir un joli succès de librairie. “Nerveux, impétueux, débordant d’ambition, ne doutant de rien et surtout pas de lui-même”, voilà pour le portrait.
Sur le plan politique, Jacques Chirac confirme avoir songé à nommer Nicolas Sarkozy à Matignon au lendemain de sa réélection, en 2002. Mais, écrit-il, “le fait est que j’ai besoin d’un Premier ministre avec lequel je me sente en complète harmonie et sur lequel je puisse m’appuyer en toute confiance (…). Or il subsiste trop de zones d’ombre et de malentendus entre Nicolas Sarkozy et moi pour que ces conditions soient pleinement remplies. J’ajoute, et c’est le plus important, que nous ne partageons probablement pas la même vision de la France.”
“Il est atlantiste, je ne le suis pas, il est beaucoup plus libéral que moi sur le plan économique. Il est pour les discriminations positives et j’y suis radicalement opposé. Cela ne pourrait donc pas fonctionner”, explique-t-il. Avant de raconter qu’en 2005, il a fait part à Nicolas Sarkozy de son hostilité à ses “déclarations intempestives” sur le “nettoyage au Kärcher” et les “racailles” en banlieue.
Enfin, Jacques Chirac dit avoir été “touché” par le fait que Nicolas Sarkozy ne l’ait pas cité lors de sa première déclaration de Président élu, le 6 mai 2007. “Je sais désormais à quoi m’en tenir”, glisse le vieux lion de Corrèze, qui range ses griffes pour saluer Dominique de Villepin, son “meilleur chef de commando”, ou dire sa “profonde tristesse” après la condamnation d’Alain Juppé dans l’affaire des emplois fictifs du RPR, en 2004.
Jacques Chirac clôt son propos par une adresse très “indignée” aux Français : “Rêvez ! Osez !”… Lui aura mis le temps pour se décider à exécuter Sarkozy.
Hélène Fontanaud
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