Alors que l’opération « Pilier de Défense » se poursuit, les tractations diplomatiques vont bon train pour parvenir rapidement à un cessez le feu entre Israël et le Hamas.
Ce mardi s’annonce comme une journée décisive pour les négociations de paix entre Israël et le Hamas. Les dirigeants de l’Etat hébreu se sont penchés toute la nuit sur une proposition de trêve élaborée par l’Egypte. Israël devrait trancher rapidement entre cette possibilité et celle d’une offensive terrestre dans la bande de Gaza. Pour le moment, elle reste ajournée. Dans ce contexte, la médiation de l’Egypte apparaît comme essentielle à la réussite du processus. Selon un haut dignitaire israélien :
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« Une décision a été prise de suspendre provisoirement tout projet d’offensive terrestre pour donner des chances à un succès des efforts diplomatiques. »
Malgré ces annonces encourageantes, l’armée israélienne continue de se préparer au pire. En quelques jours à peine, c’est prêt de 57 000 réservistes qui ont été rappelés en urgence. Ils ont d’ores et déjà rejoint leurs unités, à la frontière entre Israël et la bande de Gaza. Si pour le moment les soldats restent en faction, ils sont prêts à intervenir dès qu’ils en auront reçu l’ordre.
Selon la radio publique israélienne, les neufs principaux ministres du gouvernement de Benyamin Netanyahou ont longuement pesé le pour et le contre d’une trêve ou d’une offensive terrestre à Gaza. Pour le moment, l’Etat hébreu souhaite qu’une trêve de vingt-quatre à quarante-huit heures soit observée afin que les parties puissent élaborer et finaliser un accord qui établirait un cessez-le-feu durable. Si ces conditions sont réunies et si la trêve est respectée, Israël envisagerait alors d’alléger considérablement le blocus maintenu sur Gaza. Benyamin Netanyahou serait prêt à approuver le document et un arrêt des hostilités serait à prévoir dans les vingt-quatre heures.
Les discutions diplomatiques sont également bien engagées du côté palestinien. Au Caire, le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, est lancé dans des pourparlers avec les autorités égyptiennes pour tenter de trouver un compromis. Il a évoqué la possibilité d’une trêve avec Israël tout en conditionnant son accord à la levée rapide du blocus de l’enclave palestinienne.
Préoccupée, la communauté internationale attend aussi rapidement des preuves de bonne volonté de la part des Israéliens et des Palestiniens. Le président américain Barack Obama a appelé hier Benyamin Netanyahou et le président égyptien Mohamed Morsi pour leur rappeler la nécessaire « désescalade » de la violence à Gaza. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, arrivé lundi soir au Caire, devrait se rendre aujourd’hui en Israël et dans les territoires palestiniens. Il rencontrera le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu à Jérusalem et le Président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah, en Cisjordanie. Il n’a pour le moment pas prévu de se rendre dans la bande de Gaza.
La communauté internationale presse les deux partis de trouver rapidement un accord afin de ne pas alourdir le bilan, déjà chargé, de l’opération « Pilier de défense ». En effet, ces six derniers jours ont faits plus de 100 morts du côté palestinien et trois du côté israélien.
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