Enquête dans la diaspora iranienne, qui réclame (pressent) un bouleversement politique.
Daniel Leconte reprend son bâton de pèlerin pour scruter un pays à la veille d’élections nationales. Cette fois c’est l’Iran, où les citoyens élisent leur nouveau président le 14 juin. A la suite de quoi, la face du monde pourrait être changée, ou pas, suivant les résultats.
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Faute de pouvoir enquêter sur le terrain, à cause de la fermeture du pays aux médias étrangers, Leconte et son équipe font le tour de la diaspora dissidente et de ses principaux organes de communication : Radio Free Europe à Prague ; la BBC à Londres ; Voice of America aux Etats-Unis ; sans oublier divers intellectuels et personnalités importantes, en France ou ailleurs (comme Bani Sadr, premier président de la république islamique iranienne réfugié à Versailles).
Ces rencontres, ces reportages, permettent de dégager certaines constantes et tendances : 1. Economiquement l’Iran va mal : chômage galopant, pénurie de denrées ; 2. Corollaire : la corruption, elle, est en plein essor, notamment chez les Gardiens de la Révolution, armée parallèle qui gouverne de fait le pays. 3. La guerre est ouverte entre l’actuel président, Ahmadinejad – dont le pouvoir a été surestimé en Occident –, et le Guide, l’ayatollah Khamenei, réel dirigeant du pays, qui fera tout pour installer à la présidence un homme de paille. L’addition de ces facteurs laisse présager aux interlocuteurs les plus pessimistes de Daniel Leconte deux issues peu engageantes aux élections présidentielles : l’effondrement de la république islamiste ou bien le chaos intérieur. Quoi qu’il en soit, on subodore que la prochaine déflagration en Iran ne sera pas atomique.
Jean-Marie Durand
I Love Democracy – Iran : paroles interdites, une émission de Daniel Leconte, le mardi 11 juin, à 22 h 45 sur Arte
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