franceinfo révèle que la ville de Marseille avait bel et bien les moyens financiers de réaliser les travaux de la rue d’Aubagne mais n’a rien fait.
Il y avait bien un budget dédié. Contrairement à ce qu’a affirmé le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, la ville avait bel et bien les moyens financiers de faire des travaux dans les logements insalubres de la rue d’Aubagne mais ne les a pas utilisés comme le révèle franceinfo ce 1er février. Le 6 novembre dernier, trois immeubles se sont effondrés dans le quartier de la Noailles faisant huit morts.
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Un budget alloué et quasiment pas dépensé
En cas de logements dégradés et de propriétaires négligeant, la mairie peut entreprendre de grands travaux s’il y a un danger pour les occupants, c’est ce que l’on appelle des « travaux d’office ». La procédure n’a été utilisée que cinq fois en 2014, et « une dizaine de fois en deux ans », indique à franceinfo un agent de la ville. Pourquoi alors ne pas avoir poursuivi en justice les propriétaires ? « Le problème, c’est qu’on n’est pas formés pour ça et qu’avant le drame de la rue d’Aubagne, on n’avait pas de juriste dédié à ça », explique-t-il encore.
Pourtant, la cellule d’investigation de franceinfo l’affirme : « en 2014, la mairie a débloqué deux millions d’euros pour une durée de quatre ans, pour des activités de conseils techniques et juridiques sur ces travaux d’urgence. » Mais fin 2018, date de la fin de ce marché publique, cette somme allouée n’a quasiment pas été dépensée. « J’ai rencontré des opérateurs qui ont été mandatés pour la mairie de Marseille pour intervenir sur ces travaux d’office, mais ils n’ont pratiquement jamais été sollicités par les services de la ville », affirme un ex-urbaniste de la société d’aménagement de la ville de Marseille qui indique également que seuls 15% du marché public ont été utilisés.
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