Jeudi 15 décembre en début d’après-midi, une scène aussi triste que saisissante a eu lieu à Alep-Est. Au milieu des décombres de la ville laminée par les bombardements, des dizaines de bus ont formé une ligne verte, rare signe de vie au milieu d’un quasi no man’s land. Une colonne surréaliste innervant la ville Ils […]
Jeudi 15 décembre en début d’après-midi, une scène aussi triste que saisissante a eu lieu à Alep-Est. Au milieu des décombres de la ville laminée par les bombardements, des dizaines de bus ont formé une ligne verte, rare signe de vie au milieu d’un quasi no man’s land.
![GEORGE OURFALIAN / AFP](https://www.lesinrocks.com/wp-content/uploads/2021/04/bus2-tt-width-750-height-500-fill-0-crop-0-bgcolor-eeeeee.jpg)
Une colonne surréaliste innervant la ville
Ils ont évacué les blessés, et les civils pris en étau depuis des semaines entre les soldats du régime animés par un esprit de vengeance et les rebelles. Les véhicules ont récupéré les blessés et leurs familles dans ce qu’il restait du quartier d’Al-Amiriyah et se sont rendus dans celui de Ramoussa, pour ensuite se diriger vers l’Ouest de la province d’Alep.
Vu de loin, les bus avaient l’allure d’une colonne de chenilles processionnaires innervant la ville littéralement détruite.
Des colonnes de bus verts à travers des champs de ruine. La fin du tunnel pour de nombreux Alépins. La fin d'1 rêve assassiné (photos : AMC) pic.twitter.com/CFJXvqPkle
— Delphine Minoui (@DelphineMinoui) December 15, 2016
Pour de nombreux Alépins, cet ultime voyage signe la fin d’un calvaire qui a duré plusieurs semaines où les « crimes de guerre, voire contre l’humanité » ont été nombreux, comme l’a affirmé le Premier ministre Bernard Cazeneuve lors de sa déclaration de politique générale le 13 décembre.
عاجل: لحظة إجلاء الجرحى من أحياء #حلب المحاصرة إلى ريف حلب الغربي. pic.twitter.com/CZRcjxLWsG
— مركز حلب الإعلامي (@AleppoAMC) December 15, 2016