Un an après la grève des scénaristes,le principal syndicat d’acteurs US laisse planer la menace. De quoi faire trembler Hollywood à l’approche des Golden Globes et des oscars.
Vers une nouvelle grève à Hollywood ? Il y a un peu plus d’un an, la grève des scénaristes avait paralysé l’industrie du divertissement et mis entre parenthèses pendant plus de 100 jours les destins des personnages de 24 heures, Heroes et autres Desperate Housewives. Aucun script n’avait en effet avancé pendant cette grève, conflit social le plus important qu’ait connu Hollywood ces vingt dernières années. Financièrement, les pertes occasionnées tourneraient autour de 2 milliards de dollars. De nombreux tournages avaient été interrompus et les Golden Globes furent tout bonnement annulés.
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[attachment id=298] Alors que les Golden Globes (11 janvier) et les oscars (22 février) se profilent, Hollywood n’est pas sorti d’affaire : le 10 décembre, le principal syndicat d’acteurs américains, le Screen Actors Guild (SAG), a confirmé son intention de consulter ses membres sur la possibilité d’une nouvelle grève : le 2 janvier, des bulletins de vote seront envoyés, puis collectés et dépouillés le 23 janvier. Si 75 % des votants donnent un avis favorable, la SAG sera en mesure d’appeler à la grève quand bon lui semblera. Nerf de la guerre : la discussion d’une nouvelle convention collective qui n’a pas abouti lors de la précédente grève.
La SAG demande une hausse des salaires des acteurs touchant moins de 100 000 dollars par an et une renégociation à la hausse des droits perçus quand une oeuvre télévisuelle ou cinématographique est éditée en DVD ou diffusée sur internet (jusqu’alors, les auteurs touchaient une rémunération forfaitaire minime).
Les droits sur le net devraient être le débat brûlant des prochains mois : la Motion Picture Association of America, l’association qui défend les sept principaux studios d’Hollywood, a demandé à Barack Obama de légaliser et d’adopter une technologie de filtrage internet qui permette de bloquer les partages de fichiers illégaux de films et de séries télé. Sur le site d’Obama, change.gov, l’association a demandé à ce que “le combat contre la piraterie en ligne devienne une priorité” et comporte pour cela des “outils de détection automatique et de suppression des contenus illicites”. “Nous voyons le filtrage comme un progrès pour détecter les contenus protégés qui circulent sur le net”, a expliqué au site wired.com la porte-parole Elisabeth Kaltman. En s’abstenant, pour l’instant, de poser la question des débordements potentiels associés à ces technologies.
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