Le chef de l’Etat renoue avec l’interview télévisée le jour de la fête nationale. Normal.
Il y a eu plusieurs réunions autour du président et, finalement, François Hollande a choisi de renouer avec la tradition. Après le défilé militaire du 14 juillet, le matin sur les Champs-Elysées, le chef de l’Etat accordera une interview croisée aux journaux télévisés de TF1 et France 2. Sans doute le soir pour lui permettre de se rendre dans les studios car il a promis de ne jamais parler « de l’Elysée », pour gommer un peu l’aspect monarchie républicaine de l’exercice. François Hollande s’était engagé aussi à tenir des conférences de presse régulièrement. La première n’aura donc pas lieu le 14 juillet mais « à la rentrée », précise-t-on dans son entourage.
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Depuis le 6 mai, François Hollande s’est rendu une fois sur le plateau du 20h00 de France 2, le 29 mai. Le nouveau président n’entend pas occuper l’avant-scène médiatique avec la même fréquence frénétique que son prédécesseur, Nicolas Sarkozy. On l’a constaté cette semaine avec le rôle dévolu à Jean-Marc Ayrault, premier ministre bien plus exposé sur le plan politique que ne l’a été François Fillon pendant cinq ans. Le couple de l’exécutif est cette fois bien plus classique.
Tandis que Matignon gère les premières annonces rigoureuses de politique économique, à l’Elysée, François Hollande a rapidement été absorbé par l’actualité internationale – voyages, sommets, réceptions. Dans Marianne, qui paraît samedi, il explique que « l’international aspire ». « Au bon sens du terme, il élève. » « L’essentiel du temps présidentiel est européen et international. On y gagne en prestige, mais cette élévation crée de la distance et peut susciter chez les Français un sentiment d’éloignement, voire d’abandon », souligne-t-il. Dimanche, François Hollande sera ainsi à Reims avec Angela Merkel pour le 50ème anniversaire du traité franco-allemand signé par de Gaulle et Adenauer. Les services de l’Elysée lui ont tout de même concocté une « déambulation » au bon goût de campagne électorale pour lui permettre de croiser ses concitoyens.
Le 14 juillet au matin, le chef de l’Etat assistera à son premier défilé militaire sur les Champs-Elysées. La manifestation aura pour thème les «armées au service de la nation et de la paix dans le monde», avec à l’honneur le bataillon français ayant servi au Liban dans la force des Nations unies. Il n’y aura pas de garden-party par la suite dans le parc du palais présidentiel, restrictions budgétaires obligent. C’est Nicolas Sarkozy qui avait le premier annulé ces festivités en 2010, en raison de la crise économique. Il avait rompu avec l’intervention télévisée du 14 juillet dès le lendemain de son élection, en 2007.
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