Pour tenter de court-circuiter les enquêtes des médias en cours sur son compte, le producteur aujourd’hui déchu avait recensé les victimes susceptibles de l’accuser et engagé des hommes pour investiguer sur elles.
Bien avant les révélations du New York Times et du New Yorker, Harvey Weinstein a cherché à enquêter sur les personnes qui “avaient l’intention de parler publiquement” de ses agissements.
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91 personnes listées
Selon les informations de The Observer, Harvey Weinstein avait établi dès le début de l’année 2017 une liste de 91 personnes afin de “découvrir ce qu’elles connaissaient des accusations d’inconduite sexuelle à son encontre, et savoir si elles avaient l’intention de parler publiquement”. Un document que s’est procuré The Observer.
Au total, 48 femmes et 43 hommes ont été visés par le producteur afin d’empêcher – en vain – que les accusations de harcèlement et de viol n’éclatent contre lui. Parmi les noms listés, on trouve ceux de Laura Madden, qui a témoigné du harcèlement dont elle a été victime, de l’actrice Rose McGowan, qui a accusé Harvey Weinstein de viol, ou encore de Sophie Dix, une comédienne anglaise qui a affirmé que sa carrière avait été “sérieusement freinée” après avoir été sexuellement agressée par le producteur.
Une preuve de la “conscience de sa culpabilité” ?
Au courant des enquêtes de la presse américaine, Harvey Weinstein avait engagé une “armée d’espions”, selon les mots du New Yorker, afin d’empêcher la publication des articles. Sur la liste, les noms sur lesquels il fallait enquêter en priorité étaient colorés en rouge.
L’actrice Asia Argento, l’une des victimes présumées du producteur, a réagi sur Twitter en affirmant que l’existence de cette liste n’était rien d’autre que la preuve de la “conscience de sa culpabilité”.
https://twitter.com/AsiaArgento/status/932055473108475904
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