« Nous exigeons 2,5 milliards d’euros tout de suite« , a déclaré dimanche 2 avril sur le perron de la préfecture de Cayenne (Guyane), Olivier Goudet du collectif Pou Lagwiyanne dékolé (Pour que la Guyane décolle, en créole), qui regroupe l’ensemble des mouvements protestataires.
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Olivier Goudet : « On ne valide pas. On exige 2,5 milliards immédiats. »#Guyane #500Frères #Noubonkesa #crisesociale
— France Guyane (@franceguyane) April 2, 2017
Le collectif, à la tête du mouvement de contestation qui secoue la Guyane, exige que le gouvernement débloque une enveloppe immédiate, sans détailler les postes de dépenses de la somme demandée.
Rejet des 1,085 milliards d’euros
Ces déclarations font suite aux annonces du gouvernement en la personne des ministres des Outres-Mer, Erika Bareights et du ministre de l’Intérieur Matthias Fekl. Ils avaient proposé un plan de 1,085 milliards d’euros.
Ce plan portait sur un ensemble de mesures, comme notamment une arrivée de cinquante gendarmes et policiers, afin de lutter contre l’insécurité, l’un des points de revendications des manifestations.
Une partie des fonds devait être consacré au secteur de la santé. Des constructions d’écoles étaient prévues, ainsi que des dotations supplémentaires à la Collectivité Territoriale de Guyanne.
Par ailleurs, une possibilité pour le Congrès des élus guyanais de saisir le gouvernement avait été avancée, afin de mettre en place une évolution statutaire et institutionnelle du département.
Les négociations de la dernière chance
D’après le journal Le Monde, c’est le « Collectif des 500 frères contre la délinquance », qui siège au sein de Pou Lagwiyanne dékolé et dont l’influence est grandissante qui a conduit à ce rejet. Par exemple, la question d’un nouveau statut de la collectivité territoriale a été mise en avant par les portes paroles du collectif.
Mais ces négociations semblaient être celles de la dernière chance. Erika Bareights, qui s’était excusée auprès « du peuple Guyanais », doit se rendre à Paris dans la journée du lundi 3 avril. Un calendrier qui, comme elle l’a déclaré à la presse, l’oblige à « graver dans le marbre le travail accompli« .
En attendant, d’autres manifestations sont prévues. Le collectif Pou Lagwiyanne dékolé appelle à fermer les magasins, maintenir les barrages et à un rassemblement mardi 4 avril.
Le collectif appelle les magasins à fermer ce lundi.#Guyane #500Frères #Noubonkesa #crisesociale
— France Guyane (@franceguyane) April 2, 2017
Le collectif appelle la population à manifester mardi à 9 heures à Kourou.#Guyane #500Frères #Noubonkesa #crisesociale
— France Guyane (@franceguyane) April 2, 2017
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