Lieux de fête, de bonne musique et de spectacles inoubliables, les festivals constituent également des terrains dangereux pour le joyeux luron mal préparé. Quelques conseils pour en profiter pleinement sans y laisser sa peau.
SANTE
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Pieds en bouillie, peau pelée qui part en lambeaux, tympans éclatés, estomac retourné…Même les plus beaux gosses ont vite fait de ressembler à des évadés de films gores après 48 heures de festival. Quelques conseils pour être reconnu par les siens à son retour.
La crème solaire : bizarrement même la crasse accumulée après plusieurs jours sans se laver ne permet pas une protection optimale contre les UV.
Ton meilleur ami des lendemains de fête, le bicarbonate de soude. Si tu es venu sans aucun médoc et/ou si tu es un des nombreux amateurs de médecine douce, de la sauge ou de l’anis en gélule ou en infusion remettront ton estomac d’attaque.
Les boules Quiès parce que les mauvais groupes ont souvent tendance à jouer très fort pour faire illusion. Souvent distribuées gratuitement dans les festivals.
De l’arnica, parce qu’on va te rentrer dedans, on va t’écraser les pieds, tu vas glisser dans la boue, tu vas tomber dans un fossé en voulant aller pisser dans un champ.
Une bouteille d’eau, toujours, toujours parce qu’aux dernières nouvelles la bière même bue sans bulle et en grande quantité ne peut pas remplacer l’eau.
Des pulls : vu au festival de la Septième Vague à Bretignolles-sur-Mer, des gens grelotant de froid parce qu’ils ne pouvaient pas aller chercher leur pull dans leur voiture (eh oui, toute sortie est définitive).
HYGIENE
Peut-on rester propre pendant trois jours de festival sans point d’eau, sous un soleil de plomb ou les pieds dans la boue ? Croisé souvent en fin de festival, l’individu aux cheveux gras et à l’haleine de baleine échouée semble anéantir toute possibilité d’hygiène corporelle.
Les habitués auront sûrement pensé à se munir d’un jerricane d’eau ou à se lier rapidement d’amitié avec des joyeux lurons en camion aménagé. Place-toi derrière un véhicule et dans cette intimité toute provisoire, tente de laver tes dents, ton visage, et tes aisselles et ce que tu peux avant d’éveiller la curiosité des chiens à punk et des amis de l’apéro de onze heures du matin qui braillent de l’autre côté du camion.
Système D : préfère les festivals situés près de la mer ou de quelconque point d’eau. Une petite baignade, de préférence nu, te procurera pendant quelques heures une sensation de fraîcheur. Répète l’opération deux fois par jour afin d’éviter la montée d’odeur de vase ou de crustacés séchés.
SANITAIRES
5000 festivaliers, vingt chiottes d’appoint : une mystérieuse équation difficile à résoudre. Pour les festivaliers mâles, la solution est aussi simple qu’un coup de braguette magique. Pour les festivalières, c’est « O rage, ô désespoir » et une danse de la pluie devant le cabanon pour faire passer le temps d’attente.
Les habituées, elles, n’iront jamais se fourvoyer dans de telles galères. Munies d’un incroyable cône en carton, le Freelax, à placer au-dessous de la vulve et à diriger vers l’endroit désiré, elles rétablissent l’inégalité du « pipi debout ». Pratique aussi pour ne pas choper de miasmes sur la cuvette des WC-cabanons.
Système D : On appréciera beaucoup l’humour et la solidarité des festivaliers qui entonnent une chansonnette à la guitare devant le sanitaire tant convoité pour faire oublier aux festivalières le désespoir qui les envahit.
SEXE
Copuler en festival, c’est du sport. Dans un champ ? Encore faut-il éviter les nombreux déchets humains qui s’accumulent rapidement et déloger le festivalier endormi tout habillé derrière les buissons. Dans une tente ? C’est sans compter les copains très lourds qui chahutent ou le punk à chien qui se prend les pieds dans la sardine et s’étale de tout son long sur votre nid de fortune. Là encore, le festivalier en camion constitue un pôle attractif. Mais plus que le lieu, le gros souci du sexe en festival, c’est l’hygiène (voir ci-dessus). On ne saurait que trop recommander l’usage du préservatif et de la plutôt effrayante digue buccale pour les rapports bucco-génitaux.
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